XIV
EXPOSITION UNIVERSELLi; DE VIENNE.
La halle aux machines n’est separee des galeries agricoles que
par lesvoies da chemin de fer. La communication est directe entre
le Palais de l’Industrie et ce dernier 4difice, qui s’etend parallele
ment au Danube, sur une longueur egale a celle du bätiment prin-
cipal. L’espace occup6 par la France, ici cornme dans les autres
parties de l’Exposition, est rempli d’une maniere digne de notre
industrie, bien que plusieursde ses principaux representants n’aient
pu r^pondre ä l’appel qui leur avait ete adresse. Un grand noinbre
de nos machines ont nffirite la faveur du public, faveur hautement
conlirmee par les decisions du Jury international.
Les Rapports des jures fran<jais, que j’ai l’intention de publier
aussitöt qu’ils auront pu etre reunis, feront valoir d’ailleurs les
elforts faits par nos exposants. 11s donneront une juste idee de
rimportance de la production francaise et du resultat obtenu par
notre industrie dans le grand concours auquel ont pris part toutes
les nations du monde civilise.
II me reste ä vous signaler, Monsieur le Marechal, l’exposition
des beaux-arts ouverte dans un palais separe des batimenls indus-
triels par un grand espace, palais parfaitement approprie a son
usage, pourvu d’un excellent eclairage et dispose de maniere a
donner satisfaction ä toutes les exigences.
L’emplacement reserve primitivement ä la France n’avait pas
paru süffisant pour permettre d’y deployer une exposition de beaux-
arts digne de notre pays; mais aujourd’hui, grace aux efforts |iei-
sistants de notre commissaire general, la France occupe, dans le
Palais des Arts, une serie de huit galeries dont l’aspect suffit a
donner une haute idee de sa production.
Plus de huit cents tableaux ou dessins, deux cents groupes ou
ligures en marbre, bronze ou terre cuite, cent cinquante gravures,
quatre ceids grands dessins d’ai'chitecture choisis avec le plus grand
soin par des comites composes d’hommes speciaux; en tont, quinze
cent soixante ceuvres de nos premiers maitres modernes : tel est
l’apport des beaux-arts fran^ais a l’Exposition universelle de Vienne.
Deux cent quarante-sept medailles, tel est le resultat obtenu, saus