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d’argent terminees a chaque brin par de minces Croissants d'or qui s’entrechoqnent avec
un doux frissonnement.
Les pieds nus de la femme fellah des environs de Damas reposent dans des pa-
boudj de maroquin jaune, larges et souples.
Lorsqu’elle sort, eile enveloppe et cache toute cette toilette sous un hach eurtussu
et un tcharchaf de soie. Avec ces deux couvertures, tout son eostume coüte 970
piastres (194 francs, bijoux compris.)
Figure 2: femme dkuse des environs de damas.
Chez la femme Druse des environs de Damas comme cliez la femme fellah, le
principal agrement du eostume reside dans les bijoux qui fornent. Debarrassee
de son voile, eile laisse voir le pouchi de soie noire qui enveloppe sa tete, vient se
nouer sous le menton en encadrant son visage, et repand sur le long entari hermeti-
quement ferme et le djubbe trainant, tous deux egalement de soie noire, ses longues
franges rattacliees gä et la, par des rubans de gaze d’argent et des epingles, aux man
ches du djubbe. Une passementerie de soie noire bordee de milliers d’oeillets s’etend
tout le long de ces deux vetements et pennet de les fermer au moyen d’agrafes.
Sur le pouchi, au sommet du front, s’eleve le tantour, corne d’argent, creuse et
revetue exterieurcment d’incrustations d’or, melant leurs damasquinures aux ciselures
du fond, courant sur des fleurs et des feuillages repousses en bas relief. De chaque
cote du tantour sont accrochees par des anneaux d’argent deux grandes rosaces de
filigrane d’argent semees de demi-boules d’or travaillees a jour et gravees en relief.
Da bas de ces rosaces pendent sur les epaules deux longs glands forrnes de chai-
nettes d’argent terminees par des sequins.
A hauteur de ceinture, le djoulbe est maintenu a demi-ouvert par un tchaprass
d’argent forme de deux palmes indiennes se reunissant par leurs pointes. Quatre demi-
boules en haut-relief et travaillees ä jour occupent le milieu de chaque palme. Une
garniture de longues chainettes d’argent oü pendent des piecettes d’or termine le
bas de cette gracieuse parure.
