ION UNIVERSELLE DE VIENNE.
CHINE.
La fabrication chinoise de soieries, qui aurait,pu donner de si precieux
enseignements, etait surtout represenlee ä Vienne par ces tissus de qua-
lite mediocre qui ont acquis, par suite de leur bas prix, la faveur du
commerce, et trouvent encore des consommateurs,principalement dans les
deux Ameriques. 11 est sans interet de s’occuper de ces tissus, qui sont des
taffetas, des florences, des foulards, des mouchoirs, des satins, des ser-
ges, des crepes, etc. Le plus souvent, la matiere est irreguliere, le tissage
et la teinture sont defeclueux. Les crepes, les crepons et les damas font
cependant exception.
L’exportation de Cbine de ces eloffes a peu varie jusqu’en 1870. Elle
etait, en i845, de 19 millions de francs, et, en 1870, de 21 millions
(275,000 kilogrammes); mais, en 1871 et en 1872, l’Angleterre a refu
une plus grande quanlite de soieries cbinoises.
1MPORTATION EN ANGLETERRE.
En moyenue, par an.
De 1863 ä 1860 5a6,000 francs.
De 1867 ä 1870 066,000
En 1871 1,008,000
En 1879 9/i34,ooo
On a su faire en Chine, dans tous les temps, des soieries d’une grande
beauld, et un livre, qui a ete ecrit par un prince chinois, au commen-
cement du xf siede avant notre erc, contient des reglements pour la pre-
paration et le tissage de la soie, qui attestent une fabrication avancee 1 .
Les Chinois sont encore d’habiles fabricants, et nous avons vu sur les
metiers, aux premiers jours de 1 ouverturc de ce pays au commerce
europeen, les ricbes velours a deux corps de Tchang-tcbeou-fou, les
gros de Naples ondes de Hang-Icheou-fou, et les merveilleux tableaux
mi-partie fafonnes, mi-partie espoulines de Sou-tcheou-fou. Notre ancien
collegue dans la mission en Cbine, M. Isidore Hedde, a revele, dans une
suite de rapports trop oublies, quelques-unes des inventions de la fabrique
chinoise.
Cette manufacture n’a jamais eu de specialite bien determinee; eile
n’a pas non plus ete immobile. Les Chinois fabriquent presque tous les
genres d’etoffe : taffetas, gros de Naples, florences, foulards, crepes,
1 Le Tchimi-Ii, 011 Rites rle Tcheoii, par le prince Tclieon -kong, frere de l’empereur Won-
waiiß.