— 10 — rechercher des moyens convenables pour l’utilisation de ces viandes perdues pour la consommation, nous nous borne- rons a rappeier qu’en 1868 un decret du gouvernement de la Republique Argentine promettait une prime de 8,000 piastres fortes (environ 41,000 francs) a l’inventeur du meilleur-prodede, applicable en grand, pour la Conservation des viandes fraiches (1). Paradies recherches consciencieuses et savantes faites dans ce but eminemment utile, il faut citer celles du cdlebre chimiste allemand, Justus Liebig (2). Nul n’etait mieux prepare, par ses etudes anterieures, a aborder un pareil sujet. L’alimentation, au point de vue chimique et physiologique, avait ete pour lui l’occasion de recherches importantes et de travaux qui, bien que contestes dans certains points, jouissent d’un credit merite aupres des savants de tous les pays. Dejä, en 1847, Liebig s’occupait de recherches sur les viandes et sur les moyens d’en retirer un extrait. Ce fut par ses conseils qu’un ingenieur de Hambourg, M. Giebert, organisa a Fray-Bentos, dans l’Uruguäy, unefabrique qu’il continue a diriger et dont l’importance est aujourd’hui con- siderable. Une societe anversoise, fondee en 1860, avait pris l’ini- tiative de la fabrication en grand de l’extrait de viande. En (-1) Moniteur beige du 23 ddcembre 1868 et Bulletin du Musie de l'industrie de Belgique, t. LV, p. 41. (2) Nä a Darmstadt, le 12 mai 1803; mort ä Munich, le 18 avril 1873.