qui, sans cesse, lutta contre l’islamisme et ne vit qu au siede dernier le croissant disparaitre de son territoire, ne recon- nait qu’au genre rocaille le droit de regir les bätisses et les objets destines au culte catholique. C’est dans ces donnees etroites qu’il faut juger le contingent du royaume magyare au groupe XXIII de l’Exposition viennoise. Puisqu’il faut. en Hongrie, admettre le style rococo pour l’ameublement religieux, nous devons reconnaitre que l’autel tout dore de M. Ildenyi etait correctement dessine selon les exigences du goüt qui a inspire, en Belgique, les eglises bäties par la Corporation des jesuites. 1,’agencement des bois trahissait un charpentier peu habile, n’assurant point la solidite de cet assemblage banal. En outre, la dorure eclatante des deux grandes figures, le coloriage des colonnes imitant le marbre vert de Carrare ou la malachite contribuaient encore ä rendre deplaisant le style adopte par ce fabricant, plutöt habile doreur qu’architecte, sculpteur ou raeme adroit menuisier. L’art n’avait qu’une part tres-modeste dans la composition dun buffet d’orgues inscrit au catalogue du Wurtemberg. II disparaissait tout ä fait dans un grand tabernacle en superbe bois de chene blanc, expose dans la section de la Grece. Les decoupures demontraient l’habilete que nous avons reconnue dans de petites coupes en olivier sculptees par le couteau des bergers helleniques ; mais l’absence de conception architectonique, le manque d’un dessin bien caracterise laissaient se perdre ces delicatesses du ciseau