— 16 — consommation saris en exiger le paiement comptant, et ces consommations sont cotües au meine prix que dans tous les cabarets du voisinage. La seule chose qui soit stricte- ment interdite a l’ouvrier, c’est l’usage ancien et pernicieux des tournees. Le magasin de denrees alimentaires est une seconde source de benefices, parce que la vente est assuree et que la Sociütü ne peut subir de faillites. Enfin, latroisieme source de bdn&fices se trouve dans l’üle- vage de plus de 20 cochons, qui sont engraisses au moyen des düchets de nourriture et des üpluchures de lügumes. Les benüfices realisös de ces trois chefs doivent suffire pour payer les frais göneraux; quant a l’mtöret et a l’amor- tissement du capital consacre ä ce vaste hötel, la Socidte y renonce, trop heureuse, dit-elle, de voir sa population ouvriere augmenter chaque jour. L'Hotel Louise, tout meuble, a coüte 180,000 francs pour 200 ouvriers; c’est donc une immobilisation de 900 francs par tete-ouvrier, alors que, pour le loyer, lui et sa fanülle, dans une maison ordinaire, il coüte fr. 1,666-60 par tüte, soit une difference de fr. 766-60 en faveur du Systeme adopte a rhötel. La police s’y exerce sans reglements. Ce sont les ouvriers eux-memes qui veillent ä la tranquillitü, au bon ordre et sollicitent l’expulsion des tapageurs, lorsqu’il s’en prä sente. Du reste, la population de l’hötel, qui n’-a jamais ete mauvaise, s’ameliore tous les jours. Les pensionnaires