AKTS CHIMIQUES. 9 toire; de l’autre, eile le laisse echapper ä 66 degres, d’une maniere con- tinue, par un trop-plein en platine, qui communique d’abord avec un refrigerant special en plomb, puis avec une Serie de cruches en gres, ou il acheve de se refroidir, et enfin avec les touries d’expedition qui se rein- plissent d’elles-memes. Les vapeurs aqueuses, condensees contre les parois refroidies de la chambre en plomb, en sortent sous la forme de petites eaux ä 26 degres Baunni. La disposition nouvellc n’est peut-etre pas a l’abri de tonte objection en ce qui concerne la fermeture de la cuvette: mais les inventeurs ont deja modifie tres-avantageusement, sous ce rapport, leur appareil, et l’economie qu’il procure est assez grande pour avoir deckle plusieurs usines, tant ä l’etranger qu’en France, ä l’adopter. Toutefois, on peut dire qu’aujourd’hui, d’une maniere tres-generale, la concentration a 66 degres continue ä se faire dans les m4mes appareils de vevre ou de platine qu’en 1867. Un magni6que alambic en platine, ca- pable de concentrer 10,000 kilogrammes d’acide en vingt-quatre heures, et construit avec tous les perfectionnements connus, avait ete expose par MM. Johnson et Mathey, de Londres. Le tube de refrigeration, en platine et ä soudure autogene, conime tout l’appareil lui-meme, etait contourne en spirale, ä la fa^on d’un Serpentin ordinaire, et n’avail pas moins de 10 metres de longueur 1 . MM. Desmoutis, Quenessen et C' e , de Paris, avaient expose aussi de beaux appareils, avec une petite modificalion, pour eviter le trop-plein de l’alambic. Rdaction dans les chambres de plomb. — Quelques savants et industriels ont cru pouvoir conclure de leurs observations que le bioxydc d’azole des chambres etait decompose en protoxyde dans la premiere chambre, lors- que l’acide de celle-ci avait une densite trop faible. Sans nier ce fait, nous pouvons cependant aflirmer, d’apres des experiences r6centes de M. Kuhlmann, que la perte principale en composes nitreux resulte de la decomposition du bioxyde d’azoto en azote, sous rinflucnce de l’acide sul- lureux et de la chaleur. La consequence pratique de cette observation, confirmee d’ailleurs par l’cxperience, c’est l’obligalion de ne pas laisser la temperature s’elever trop dans les chambres de plomb, et la condam- nation du procede des fours dits nitrants. Importance de la prodaetwn de l’acide suljiirique. — L’acide sulfurique ayant trouve depuis quelques annees un debouebe considerable dans la 1 Cc bet alambic a ete achele, au prix de 100,000 francs, par M. Seybel, pour son usine de Lieing (pres de Vienne).