SOI ES ET SOIERIES. 209 vement s’est arrete. Les Anglais ont fait le compte du prix de leurs efforts et du produit a en obtenir, et ils paraissent avoir compris que le plus sage etait de laisser a la France, ä la Suisse et ä 1’AlIemagne les fabrications dans lesquelles on excelle dans ces pays. Aux premieres Expositions, l’Angleterre avait presentG des etoffes dont l’execution montrait une Science technique avancee, et dont les imper- fections paraissaient surtout dans le dessin ou la couleur. Aux Expositions plus recenteS, l’absence d’etoffes de ce genre etait remarqude; mais l’An- gleterre y avait apportG les articles qui sont pour eile ce que le velours facon de Crefeld et l’Gtoffe lagere unie ou rayee sont pour l’Allemagne et la Suisse. C’etaient principalement les nioires antiques, les crepes et les velours dun genre tout a fait special, les Stoffes pour cravate d’homme, les popelines irlandaises et Gcossaises, et surtout les tissus de foulard, faijon- nes ou imprimes, d’une qualite particuliere. Ces articles, dans Textention desquels l’Angleterre reste rigoureusement fklele aux types primitifs, n’ont pas de concurrence, ou plutöt ne rencontrent qu’une concurrence assez etroite, et c’est probablement parce que l’imitation en est peu commune a 1’Pranger'. II est ä remarquer du reste que, quoiqu’il n’y ait guere d’e- chantillon qui ne trahisse le secret du montage ou de l’appret du tissu, quoique toute Stoffe puisse etre faite partout, chaque pays n’excelle vrai- inent que dans les fabriques oü il a une concentration permanente de ses forces et de ses efforts. Reduite k un certain nombre de tissus, la manufacture anglaise n’est pas aussi amoindrie que beaucoup de gens inclinent ä le penser; eile a une assez large surface. M. Arles-Dufour a estime le nombre des metiers a tisser la soie (pour les etoffes et les rubans) : ä 5o,ooo en i83o, a 100,000 en i85o, ä 110,000 en 1855 et ä ibo,ooo en 1861. Les 1 5o,000 metiers de 1861 auraient consomme, suivant lui, 2,ii3,oooki- logrammes de soie; la quantite exacte 4tait de 1,870,000 kilogrammes. En 1872, la consommation de soie c^tait abaissee a i,4qo,ooo kilo grammes, et, d’apres la base adoptee par M. Arles-Dufour, le nombre aurait ete reduit a 100,000. Le nombre des metiers nous parait avoir 4te exager^, et nous pensons qu’il etait au plus de 76,000 en 1861, et qu’il n’etait que de Go,000 a 65,000 en 1872. II s’agit, nous le repGtons, des metiers des fabriques d’etoffes et de rubans. En nous tenant sur le terrain des cerfitudes, nous constaterons que le mouvement de l’exportation des soieries anglaises a suivi, de 18G0 a ' On fabrique ä Lyon , depnis quelque l’objet d’irnc vpnle reguliere sur te marche temps, te crepe fayon d’Anglelerre, avec assez anglais. de succes pour que le crepe fail ä Lyon soil