/i04 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. projectiles, bien que de faible diametre, sont doues dune teile penetra- tion, qu’ils peuvent foudroyer les plus grands animaux. La carabine est fort employee en Autriche et en Hongrie pour le tir des cerfs et des sangliers. Les armuriers autrichiens font <%alement ces armes avec une grande perfection. La France et la Belgique fabriquent aussi pour leurs cbasseurs ou l’exportation, particuli&rement ä destination de Russie, des carabincs a double canon d’un usage tres-avantageux pour les voyages loinlains et la grande cbasse. Une sp^cialite frangaise est la carabine de venerie, dont on fait usage pour servir le cerf et le sanglier apres les avoir forces ä courre. Les tradi— tions de la vieille venerie francaise s’opposent, commc une derogation, ä cet emploi des armes ä feu; mais la difficulte de remonter aujourd’hui les equipages et le prix fort (ileve auquel revient une bonne meute ont oblige, pour sauver de braves animaux, a compter quelquefois sur autre cliose que le couteau de cbasse. 3. PISTOLETS DE TIR. Les pistolets sont d’invention italienne, mais le temps est loin ou les fabriques de la Peninsule (itaient, pour ce genre d’armes, seules en repu- tation. Les reitres allemands ont fait, les premiers, usage des pistolets a la guerre; aujourd’hui le revolver est presque exclusivement employe. II ne nous reste donc qu a parier du pistolet de tir, dont la fabrication est restde presque exclusivement francaise ou allemande. Les pistolets allemands, autrichiens surtout, sont fort bien faits et dune irreprochable prikision; mais les armes franfaiscs l’emportent sur leurs rivales au point de vue de l’iilegance des formes et de la facilit<5 du maniement. Certains specimens präsentes a 1 Exposition rappellent les plus belles (ipoques de la fabrication de luxe des xvi e et xvm e siecles. k. ARMES BLANCHES. Nous avons peu de chose a dire des armes blanches, qui ne sont de notre ressort qu a 1 etal de couteaux de chasse ou d’armes de luxe. La fabrication la plus remarquable est sans contredit celle de Solingen, en Prusse. Toute- fois il est juste de parier des magnifiques lames decorees de Tolede et des damas merveilleux des Indes, de Perse, de Circassie et surtout de Turquie.