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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
frei par lesperles qu’elle avait subies, semblait etre condamnee ä
crime longue impuissance et n’attendre que du temps la guerison
rede ses cruelles blessures, se sont niis courageusemeut a l’ceuvre
er et ont montre au monde, qui croyait n’avoir plus qua compatir a
ccnos malheurs, qu’apres tant de desastres nous ne craignions pas
er de venir sur une nouvelle arene disputer la victoire! Les brillants
ttsucces qu’ils ont obtenus marquent les premiers pas de la rögene-
ffration de la France, que lenergie, l’activite, l’amour du travail,
cf stimules par de pareils exemples, acheveront bientöt. Ce sera un
ftgrand honneur pour notre industrie, pour nos arts, d’avoir trace
ff la route C[ue tous, quelle que soit notre position, nous clevons
tf suivre b •»
L'u pareil langage, tenu devant les representants du pays, n’est-il
pas le plus bei bonnnage rendu aux hommes de cceur qui, nius
par un sentiment d’honneur national auquel on ne saurait trop
applaudir, nont recule devant aucun sacrifice pour representer a
Vienne la production francaise dans tout son eclat, et pour prouver
que notre pays n etait pas dechu du rang qu iI s’etait cree ä la tele
des nations du monde civilisö.
Les efforts laits par la France pour repondre dignement ä l’appel
qui lui avait ete adresse par le Gouvernement autrichien ont ete
du reste apprecies a Vienne a leur juste valeur, et le nombre des
distinctions honorifiques, dont quelques-unes de l’ordre le plus
eleve, accordees par lempereur Francois-Joseph aux membres du
Jury francais, a nos artistes et ä nos industriels, prouve hautement
en quelle estime la participalion de notre pays a ete tenue dans
I Empire austro-hongrois. II nous sera permis d’ajouter que l’accueil
aussi gracieux que distingue l'ait aux representants de la France a
1 Exposition universelle de Vienne par l’auguste souverain sous le
haut patronage duquel se trouvait placee cette grande oiuvre, et par
les archiducs, presidents de la Commission imperiale, accueil qui
1 Seance du 3i janvier 1876.