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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
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de nos anciens edifices exerce sur les arls en meine teinps que sur le gout 
public; nous avons enumere les professions industrielles pour lesquelles 
ces travaux, habilement diriges, devenaientune ecole älaquelle se formaient 
les meilleurs ouvriers; nous avons indique les lieureux resultats produils 
par l’ouverture de chantiers dans des localites souvent isolees et dans 1 cs— 
quelles tous les moyens d’execution semblaient faire defaut. 11 convient de 
faire connaitre quelles sont les conditions d’une bonne et intelligente res- 
tauration. Ces conditions ont ete defmies avec une neltete parfaite et une 
profonde connaissance de la matiere par Tun de nos collegues, dont l’expe- 
rienee faitloi en pareille question, et qui a traite ce sujet avec toute l’au- 
torite que lui dormait une longue experience de ces importants travaux. 
«II est peu d’cdifices, dit M. Viollct-le-Duc, dans son dictionnaire d’ar- 
cliitecturc, qui, pendant 1c moyen age surtout, aient ete batis d’un seid 
jet, ou, s’ils l’ont ete, qui n’aient subi des modifications notables, soit 
par des adjonclions, soit par des transformations ou des changements 
partiels. II est donc essentiel, avant tout travail de r^paration, de constater 
exactement Tage et le caractere de chaque partie, d’en composer une sorte 
de proces-verbal appuye sur des documents certains, soit par des notes 
ecrites, soit par des relev^s graphiques. 
«De plus, en France, cbaque province possede un style qui lui appar- 
tient, une (icole dont il faut connaitre les principes et les moyens pra- 
tiques. Des renseignements pris sur un monument de l’Ile-de-France ne 
peuvent donc servir a restaurer un ddifice de Champagne ou de Bourgogne. 
Ces differences d’^coles subsistent assez tard; eiles sont marquees suivant 
une loi qui n’est pas rdgulierement suivie. Ainsi, par exemple, si l’art du 
xiv° siede de la Normandie sequanaise se rapproche beaucoup de celui de 
rile-en-France, ä la meme dpoque, la renaissance normande ditfere essen- 
tiellement de la renaissance de Paris et de ses cnvirons. 
«Dans quelques provinces meridionales, Parchitecture dite gothique 
ne fut jamais qu’une importation; donc un ddifice de Clermont, par 
exemple, peut etre sorti d’une ecole, et, a la meine epoque, un edilice de 
Carcassonne d’une autre. L’archilecte charge d’une restauration doit donc 
connaitre exactement, non-seulement les types afferents a chaque periode 
de r art, mais aussi les styles appartenant ä cbaque dcole. Ce n’est pas 
seulement pendant le moyen äge que ces differences s’obscrvent; le meine 
phenomene apparait dans les monuments de l’antiquite grecque et romaine. 
Les monuments romains de l’epoque antonine qui couvrent le midi de la 
France different sur bien des points des monuments de Rome de la meine 
epoque. Le romain des cötcs orientales de l’Adriatique ne peilt etre con- 
foiidu avec le romain de 1 Italic centrale, de la Province ou de la Syric.
	        
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