EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
122
cuoe aulre nation. Le Cercle de la librairie est venu, par son exposilion
collective ä laquelle ont pris part pres de soixante imprimeurs ou li-
braires, suppleer a des abslentions trop nombreuses, et de la sorte tous
les genres de typographie, la librairie de grand luxe, d’art, d’architecture,
de Science, la librairie classique, la litterature, etc., ont ete dignement
representes a Vienne.
Cette eprenve n’a pas ete defavorable ä la France.
Un diplöme d’honneur a ete decerne au Cercle de la librairie, aussi
bien en raison des mörites des livres et des objets qu’il exposait au nom de
tous, que pour reconnaitre les Services rendus par cette institution aux
industries qui contribuent le plus ä la diffusion et au developpement des
Sciences et des arts.
Un autre diplöme d’honneur, le seul qui, dans cette section, ait öte
attribuö ä une entreprise individuelle, est venu recompenser l’exposition
veritablement bors ligne de MM. Hacbette et C' e .
MM. Marne, de Tours, etaient bors concours, Tun des chefs de la maison
elant membre du Jury international.
Aux autres exposants, au nombre de A3, ont ete attribues 12 ine-
dailles de progres, g mödailles de gout, 11 medailles de mörite et 11 di-
plörnes de merile.
Le succes de la France, dans notre section, a donc öte incontestable.
L’etude des merites des exposants montrera qu’il est pleinement justifie.
Le regiement de TExposition n’a pas separe les imprimeurs proprement
dils des editeurs, qui, sans occuper directement d’ouvriers, mettent en
ceuvre le travail de tous pour le faire concourir a un but determine. Le
Jury les a donc compris, les uns et les autres, dans un meine examen : il
leur a atlribue les mömes recompenses. Beaucoup d’imprimeurs, d’ailleurs,
et ce sont ceux-la surtout que nous rencontrerons & Vienne, sont au-
jourd’hui en meme temps editeurs. C’esl une tendance qui parait devoir
s’accentuer. Elle est la consöquence naturelle du döveloppement pris depuis
plusieurs annees, ä Paris et dans les departements, par un grand nombre
d’imprimeries. Organisees pour imprimer chacune des cjuantites de rames
qui auraient suffi naguere a la consommation de tout un pays, elles veulent,
au lieu de dependre d’une clientele soumise aux cbances d’une concur-
rence, chaque jour plus ardente, se crecr A elles-memes des debouches
en rapport avec leurs forces de production.
D’autre part, Tediteur prend a tous les details de la fabrication une
part souvent egale a cellc de l’imprimeur lui-meme. La dislinction entre
les deux professions devient donc chaque jour plus dilficile; c’est pour