ce qu’il est possible de demander ä Ja peinture y est
expose; toutes les chances que la peinture peut se pro-
poser, toutes les Solutions qu’elle peut adopter selon
que le primat est donne a la sensibilite, a la geometrie,
au charme, a la realite, ä la critique, au reve, ä la
speculation intellectuelle ou ä. l’imagination lyrique,
ä la rigueur ou ä la fantaisie, sont offertes au public
qui n’a que la peine de sentir et de choisir.
C’est peut etre eteindre l’eclat de cette richesse que
de tenter d’y etablir une Classification. Le public invite
ä considerer ici un art dont il n’a pu guere suivre ni
comprendre les developpements logiques et la necessaire
vitalite organique, sera sans doute eclaire lorsqu’on
lui aura designe le groupe de Nabis issus de Gauguin
et ranges autour de Maurice Denis, de Bonnard, de
Vuillard, qui se sont plus aux charmes ironiques et
delicieux du naturisme et de l’intimisme, lorsqu’on
lui aura montre chez les Cubistes la volonte de creer
un langage purement plastique et de trouver un ordre
auquel l’imitation du monde exterieur et les enchante-
ments de la lumiere, de l’espace et de la couleur n’auraient
aucune part, et chez les Fauves, cette ferveur de la
couleur prise en soi, qui les a amenes ä user du ton
pur, tel qu’il jaillit du tube. Apres toutes les hardiesses
de ces ecoles, apres avoir contemple ä l’ceuvre des
temperaments aussi puissants que ceux de Bonnard,
de Matisse, de Braque, de Rouault, ces quatre maitres
incontestes de l’art moderne, et d’autres tels qu’Utrillo,
Suzanne Valadon, Marquet, Leger, l’esprit se repose
devant des createurs moins determines, mais dont
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