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47 kilogrammes, il y a eu enfoncement du piston de 1 /2 millimetre ; et
ä 90 kilogrammes, enfoncement de 1 millimetre.
2° Le tuf blanc, simplement humide aussi, mais non arrose, a resiste
jusqu’ä 80 kilogrammes; en augmentant progressivement la Charge jusqu’ä
93 kilogrammes par decimetre carre, on a trouve une compression de 1 /4 de
millimetre. Cet etat d’equilibre s’esl maintenu jusqu’ä ce que la pression attei-
gnit 184 kilogrammes par decimetre carre. A ce moment, comme la paroi
du remblai continuait ä resister, on a pese fortement sur l’extremite du
levier et on a reussi ä produire une compression de 2 millimetres.
3° Le sable de riviere arrose et pilonne a resiste jusqu’ä 100 kilo
grammes par decimetre carre ; au delä on a constate un enfoncement du
piston d’une tres—petite fractionde millimetre.
II resulte de ces diverses experiences que si nous appelons 1,00 la resis-
tance ä la compression du sable de riviei« arrose et pilonne;
0,80 representera celle du tuf blanc pilonne
et 0,44 representera celle de la terre vegetale humide.
Classement, par or-
dro de resistance,
des divers rem-
blais pilonnes et
arroses.
Tels sont les resultats obtenus et qui ne sont pas sans interet pour les
praticiens.
Le sable pilonne transmet tres-mal la pression,'et, par suite, il constitue
un excellent remblai, de meme que d’excellentes fondationsde bätiments; ses
molecules s’arcboutent les unes contre les autres (1).
A la suite des experiences qui precedent, les ingenieurs de la Compagnie
Parisienne, charges de la construction du gazometre de Kusine des Ternes,
n’ont plus hesite ä remplacer par des remblais de sable pilonne et arrose les
terrains rapportes qui avaient du etre enleves entre l’extrados de la cuve du
(1) On peut rappeier, ä ce sujet, ce fait bien connu des mineurs, que le sable constitue un
excellent bourrage pour les coups de mine. — On rappellera egalement que des pilots en sable ont
tres-avantageuseraent remplace les pilots on bois pour des fondalions de bätiments, parce que les
Premiers, outre des pressions verticales sur le fond des trous, ont encore exercc des pressions obliques
sui les parois. C est M. Beianger, ingenieur en chef des l’onts et Ghaussees, qui a rapporte ce fait dont
il a lui-mäme fait l’experience.
M. le Marechal Niel, dans des experiences sur les remblais en sable, qu’il a entreprises en 1838,
aiors qu il ätait capitaine du genie, a denaontre directemenl qu’une pression donnee qu’on exerce sur
du sable, ne se propage qu’ä une certaine distance du point oü eile est exercee. D’oü l’on peut deduire
l’empatement ä donner ä un massif de sable Charge d’uu certain poids (fondations d’un bätiment, par
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