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rupture, et on reconnait l’interet qui s’attache a faire appliquer fortement
les materiaux contre les terres.
Partant des observations qui precedent, l’etude analytique de la ques-
tion doit admettre que le mouvement qui tend a se produire aurait pour effet
de rompre la cuve en deux parties egales, chacune d’elles tendant ä se
mouvoir dans un sens oppose, et les ruptures devant se produire dans un
plan passant par Taxe vertical de la cuve. 11 est necessaire d admettre
aussi que la resistance de la maQonnerie et celle du remblai seront uniformes.
II est convenable enfin, dans le raisonnement mathematique ä suivre, de ne
pas introduire l’hypothese dune deformation, si petite qu’elle soit, dans
aucune partie de l’ouvrage, et de poser la question d’equilibre sans faire
usage de cette methode, qui ne saurait s’appliquer ä un eorps depourvu
d’elasticite. C’est ce premier mouvement, si petit qu’on le suppose, qu’il
faut eviter, et il n’est pas logique de l’admettre, meme pour asseoir le raison
nement.
Les forces ä considerer sont : d’une part, la pression de l’eau; d’autre
part, le poids de la maconnerie, sa cohesion et la pression des terres.
Pression de leau. — La pression de l’eau a une expression elementaire
connue qu’il n’y a qu’ä totaliser. Chaque bande verticale du cylindre inte-
rieur de la cuve, ayant une largeur dz, est pressee comme eile le serait
par un prisme droit eleve sur le triangle rectangle ABC et ayant la hau-
teur dz; et si l’on considere que le cenlre de gravite de ce triangle est situe
au tiers de la hauteur H, on est conduit ä ecrire que la pression exercee par
l’eau sur l’element vertical de largeur dz est:
1000
H