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La corniere en fer lamine, qui reunit la töle du cylindre avec la
calotte spherique formant le fond superieur de la eloche, doit satis-
faire a des conditions de resistance qu’il est utile d’analyser pour deler-
miner les dimensions qu’il convient de donner en ce point ä la corniere,
ä la tole et aux rivets.
Si Ton considere l’etat d’equilibre de la cloche pendant qu’elle est sou-
levee par la pression du gaz qu’elle contient, en projetant toutes les forces
sur un axe vertical, on reconnait tout d’abord que le poids P de la cloche
entiere est egal a la somme des pressions du gaz sur la cloche, projetees
sur cet axe; laquelle est bien evidemment egale aussi a la pression du gaz
par melre carre multipliee par lasection droite du cylindre, quelles que soient
la forme et la fleche de la calotte.
D’ailleurs le poids P total est egal ä la somme du poids P’ -j- P”
de la calotte et du cylindre.
Le poids P’ de la calotte est Supporte directement par une fraction
de la pression totale et le surplus de cette pression est employe ä sup-
porter le poids P” du cylindre. Par consequent la corniere, qui forme
l’angle de reunion de ces deux parties, n’aura a transmettre , de la calotte
au cylindre, que les efforts necessaires pour donner naissance ä une com-
posante verticale egale ä ce poids. 11 faut donc soumettre la liaison de ces
deux parties a un examen base sur les conditions de resistance qu’elles
doivent presenter.
Quant ä celles qui Interessent le cylindre, il n’y a pas lieu ordinaire-
ment de s’en occuper, bien que les rivets y soient soumis a un effort de
cisaillement. Jamais les cloches des gazometres n’atteignent des bauteurs
assez considerables ou ne supportent ä leur base des charges additionnelles
assez fortes pour que la traclion du poids P” du cylindre sur sa couture
puisse offrir un motif serieux d’attention.
II n'en est pas de meme de l’assemblage de la calotte, ä cause de l’obli-
Angle du cylindre et
du fond spherique.
quite tres-grande des forces developpees. Soit a l’angle que fait au point