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II y a plus, le rivage ne doit etre commence qu’alors que trois rangs de
feuilles au moins sont assemblees. De pelits boulons, portant des ecrous ä
oreille, sont employes pour faire ce montage prealable.
Le jeu qui existe dans un ensemble compose d’un si grand nombre de
pieces permet d’amener rigoureusement ä leur place les feuilles qui portent
les trous, perces ä l’avance, des porte-galets. 11 est bien evident que la corniere
du bas et le premier rang de töle doivent etre poses avec attention et de
maniere ä bien faire co'incider ces pieces avec l’emplacement que leur assigne
le trace.
Le diametre lui-meme doit etre rigoureusement obtenu par la mise en
place des pieces isolees et non pas deduit de leur assemblage successif. Si une
correction quelconque a l’une des pieces de la base etait necessaire au
debut du montage, il faudrait l’operer sans hesitation, plutöt que de modifier
les proportions qui onl servi de base ä l’execution de toutes les autres parties
de l’ouvrage.
L’interposition de papier ou de peinture dans les joints n’est pas neces
saire ; un ouvrage bien fait peut et doit se passer de ce moyen qui n’assure
le joint qiVau debut et qui peut avoir des consequences facheuses avec le
temps. L’oxydation du metal dans les joints, qui ne sont pas assez serres
pour que l’eau n’y penetre pas, complete 1’etancheite qui n’a pas ete produite
lors de la rivure.
Pendant l’execution de la calotte, les feuilles qu’on assemble avant de
les river, sont soutenues par des etais debites dans de la planche et n’offrant
pas une trop grande resistance. On les multiplie au besoin, en prenant soin
de ne pas charger le plancher outre mesure en un seid point. Cette Charge
accidentelle, toute passagere, peut cependant atteindre un poids plus
grand que le poids de la calotte elle-meme, puisqu’elle en opere la tension
et eile commande l’emploi de charpentes et de planchers capables de la sup-
porter.