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Figure 3: enfant aenaout de famille eiche.
Ce costume n’a rien qui le distingne de celui des hommes de la meine classe, si ce
n’est l’absence du djamadan, et le remplacement du fez ä haute forme par le fez de
Constantinople, dit ismirli (ä la mode de Smyrne). II est cependant remarquable par
le fini des broderies du yelek, du tchepken, du silahlik et des dizlik, fini qui en eleve
le prix au dessus de la moyenne et le porte, sur place, ä 750 francs au lieu de 500.
Les arnaout ricbes portent, aussi bien que eeux de la moyenne et de la basse classe,
des pardessus en laine ä longs poils nommes hebe, que l’on verra dans la plancbe
suivante.
PLANCHE XIX
Figure 1: aenaout de yania (^classe moyenne).
Ainsi que du costume de l’enfant riebe, le djamadan a disparu du costume de Yar
naout de classe moyenne. Chez celui-ci, le yelek, le tchepken et les dizlik sont encore de
drap fin; mais les broderies en sont de soie.La soutache en fait la plupart des frais; or,
la soutacbe est economique. Le plus grand luxe decoratif de cet habillement consiste en
uneprofusion deboutons de soie en grelots qui en ornent toutes les pieces. Le/ez garni
d’un ample et lourd puskul, est de qualite moins fine; il est aussi un peu moins baut de
forme que celui des riches,et le gland d’or est supprime. Le fistan a des plis plus larges
et moins compliques; on comprend que son repassage, Operation lente et minutieuse,
doit etre confie aux soins de la menagere, qui n’a pas beaucoup de temps ä perdre.
Les tcharik offrent moins de majeste dans la courbure de leurs pointes; le nombre de
leurs pompons de soie semble etre compte. Enfin, le silahlik, au lieu de broderies com-
pliquees, est simplement raye d’or.