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Volltext: Les costumes populaires de la Turquie en 1873 : ouvrage publié sous le patronage de la Commission Impériale Ottomane pour l'Exposition Universelle de Vienne

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materiaux deviennent d’abord les draps grossiers, le feutre, les rudes etoffes en poils de 
chevre ou de chameau, puis successivement des tissus de plus en plus legers : le coton, 
la soie, la gaze ; et enfin, sous les latitudes brülantes, il se reduit souvent ä rien. 
En embrassant un autre ordre d’idees, si Ton suit des yeux le costume a tous les 
rangs de l’echelle sociale, on remarquera sans doute combien il satisfait plus complete- 
ment, en realite, qu’un vetement uniforme, aux besoins varies du paysan, de l’ouvrier 
de chaque metier, du bourgeois modeste et du riche lui-meme. 
On ne saurait mieux se rendre compte de cette superiorite du costume sur le vete- 
ment qu’en feuilletant notre collection des costumes populaires de la Turquie en 1873. 
Un pareil spectacle fera toucher du doigt, pour ainsi dire, la parfaite appropriation du 
costume du sakJca, du caikdji, du Jiamal, du paysan bulgare, du chef arabe ou Syrien, 
aux conditions diverses soit des climats sous lesquels ils vivent, soit des professions ou 
des metiers qu'ils exercent, soit de la position qu’ils occupent dans la societe. 
De cette maniere, on voit que le costume realise la definition rationnelle du beau 
et du bon, qui est, comme on le sait, la variete dans Vunite. Ni Tun ni l’autre de ces 
deux termes ne s’appliquent au vetement, car, pendant la courte duree de chaque mode, 
il ne comporte aucune variete; il est strictement et froidement uniforme. La mode usee, 
en six mois, et c’est probablement beaucoup dire, il disparait pour etre remplace par un 
autre ; consequemment, point d’unite. 
Peut-etre n’est-ce paspour une faible part ä l’influence du vetement, creation 
toute moderne, que les soeietes europeennes doivent attribuer fapparition cbez eiles 
d'une nouvelle difformite morale, inconnuc jusquanos jours, et pour laquelle il a fallu 
inventer un nom qui peint bien la chose : le declasse. 
L'influcnce du costume n’a rien de semblable. Au contraire, eile est incontesta- 
blement bienfaisante. Le costume entretient naturellement cliez ceux qui le portent 
de vifs sentiments de solidarite tels, par exemple, que l’esprit de corps dont sont animes 
encore aujourd’hui, en Europe meine, certains regiments favorises des leur institution 
d’nn uniforme special qui n’est autre chose qu’un costume, et les corporations religieuses. 
Les corporations ouvrieres (esnafs) de la Turquie ne sont pasmoins dignes d’etre 
citees en temoignage de cette puissance moralisatrice du costume, qui impose en 
quelque sorte ä tous leurs membres une responsabilite mutuelle d’ou naissent la solide 
confraternite, la probite professionnelle et les autres vertus qui les caracterisent. 
N’oublions pas non plus le cöte pittoresque du costume. Ce n’est certainement pas 
un de ses moindres avantages, et pour beaucoup de personnes, c’est lä son principal attrait. 
Toutefois, nous croirions manquer aux egards dus au lecteur en nous en occupant 
ici, car l’evidence ne se demontre pas. 
C’est le moment de nous resumer: le but de cet avant-propos est de motiver, de
	        
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