— se
iet v ille meine. Gertainement la montre qui y est attachee et que nous ne pouvons pas
voir, car eile est dans le gousset de son djamadan, n’est rien moins, ni rien plus, qu’im
des ces antiques oignons, monuments ultra-seculaires des beaux jours de l’horlogerie. II
n’aura pas manque de l’enfermer dans un boitier ad-hoc, tel qu’on n’en confectionne
aujourd hni nnlle part qu en Turquie; et sans aucun doute il aura precieusement revetu
cet ecrin lourd et superbe d’une bourse egalement ad-hoc en cachemire d’ou il le tire
;n ec res P e ct et Generation toutes et quantes fois il veut savoir quelle heure il n’est pas.
Qiioiqn il en soit, ferme sur sa base, consolidee par des qoundoura noirs, autres mo
numents imperissables, il se moque de ce mecompte, inappreciable ä ses yeux, car
riieure importe peu ä qui toujours est pret ä bien faire.
Son/ez epais et dur comme un chapeau europeen, couronne des flots de son puskul
ample et soyeux, un crane oü s’agitent doucement d’honnetes pensees, les seules aux-
quelles il accorde chez lui droit de bourgeoisie.
PLANCHE XXII.
Fi/jure 1: dame musulmane de selanik.
Ce costume est celui que portent ä la ville les dames musulmanes de Salonique.
II ne differe en rien de celui des dames musulmanes de Constantinople. Il se compose,
comme le leur, du ycichmcih (Voile) de mousseline qui ne laisse voir que les yeux ,• du
feradje ä manches larges retombant par derriere comme un manteau; par l’ouverture
des manches de ce feradje, onvoit passer les manches non moins amples de la che-
mise de beurundjuk (soie cuite) a plis crepes et transparents ; un entari court et un
long chalvar, en etoffe ä grandes fleurs, se laissent apercevoir en partie; et des tchedik
dans des paboudj a pointes legerement recourbees terminent l’ensemble de cet
habillement.