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Volltext: Les costumes populaires de la Turquie en 1873 : ouvrage publié sous le patronage de la Commission Impériale Ottomane pour l'Exposition Universelle de Vienne

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<! en meine temps le plus incommode. On est desole de voir cet acliarnement ä perdre 
tous les avantages que leur a donnesla nature. Elles forment un spectacle charmant, 
lorsque, assises en foule sur les portes de leurs maisons, elles travaülent en chan- 
“ tant, etc. ...” 
On pourrait le soupqonner d’abord, ajoute M. de Choiseul-Gouffier, de pousser 
“ peut-etre un peu loin leur affabilite ; mais on aurait tort, nulle part les femmes ne 
“ sont si libres et si sages. ” 
Nous partageons la maniere de voir de M. de Choiseul-Gouffier, excepte en ce qui 
concerne le costume. En effet, cette chemise longue recouverte d’un fistan court et 
plisse, tuyaute, brode, en soie cuite dite beurundjuk, avec ces manches dont la dentelle 
depasse le salta de drap fin qui laisse une partie du corsage ä decouvert; cette coiffure 
originale qui a du leur etre leguee par leurs dominateurs italiens du moyen-age, sont 
capables, c’est bien possible, d’enlaidir quelque peu les laides; mais ä coup sur, ce cos 
tume estravissant toutes les fois qu’il est porte par une de ces jolies Alles si communes 
a Cliio. 
N’oublions pas de donner une mention particuliere au tablier historie de dessins 
bizarres et coquets, qui ravive de ses couleurs eclatantes l’ensemble de leur toilette. 
Les souliers rouges bordes de blanc dont elles se chaussent ont egalement quelque 
chose d’assez pittoresque, malgre leur forme un peu grossiere ; mais commode. 
Un costume de femme chiote coute en moyenne 380 piastres (76 francs). 
Flgiire 3: femme cheetienxe de i.emxos. 
Yoici un costume des plus pittoresques et des plus elegants. II sembleavoir, com- 
me celui des femmes de Cliio, un arriere-gout italien ; il se rapporte probablement aux 
temps ou les Gateluzzi etaient princes de 1’Archipel, ou plutöt, n’est-il pas un vestige 
de la domination venitienne ? 
On trouve encore aujourd’hui, en Italic, des coiffures de riches paysannes offrant 
avec le Jiotoz de la femme de Lemnos, couvert de son hach eurtussu, la plus parfaite 
ressemblance, au moins quant a l’effet general et a la grace. 
Le fistan de soie rayee, avec les larges manches pendantes du hyrka; la Che 
misette de gaze un peu decolletee ; le chale pose en pointe par devant pour servir de 
tablier, achevent de donner a ce charmant costume cette desinvolture et ce caractere
	        
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