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Volltext: Les costumes populaires de la Turquie en 1873 : ouvrage publié sous le patronage de la Commission Impériale Ottomane pour l'Exposition Universelle de Vienne

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les peuples de raee hellenique, dans l’antiquite, etaient renommes pom* la blanchenr 
eclatante de leur peau; on disait proverbialement: les Grecs au eorps d’argent. 
Mais oü le caporal et le sergent peuvent egalement briller, c’est par les pieds, qui 
sont nus chez tous deux, vierges de bas ou de chaussettes, et renfermes dans des yemem 
rouges suffisamment echancres pour en faire valoir toutes les beautes. 
De plus, comme le montre la figure 2, le caporal porte un large djuhbe qu’on pour- 
rait sans crainte appeler capote, et qui le defend contre les rlmmes. Le semillant ser- 
gent en est prive; tel n’est que trop souvent l'inconvenient des grandeurs. 
Figure 3: aetisan d’aidix. 
Des tanneries etablies dans le quartier situe ä lest de la ville, sur les bords de 
1‘Eudon, et des manufactures de cotonnades, sont les deux principales industries d’Ai- 
din. Sa population ouvriere est nombreuse. Ici comme dans presque toute letendue 
de l’Empire Ottoman, eile jouit d’une honnete aisance; les reglements ffaternels et 
sages des corporations (esnaf), la garantissent de la misere, sans que jamais eile par- 
vienne, sauf de rares exceptions, jusqu’ä la ricliesse, dont du reste, eile se soueie as- 
sez peu. 
Vivant et travaillant en famille, les onvriers d'Aidin mesurent leur production sur 
les besoins de la consommation locale et d’une exportation ä laquelle, quoique im 
portante, ils savent suffire sans avoir reconrs aux procedes de serre-cbaude de la grande 
industrie. Fideles aux traditions de leur metier, ils fournissent a l’acheteur, sans le 
provoquer par un bon marche illusoire, des produits d’une qualite toujours la meine, 
sur laquelle il peut compter. On comprend des lors qu’ils ne s’enrichissent pas outre- 
mesure ; mais on comprend aussi que, conservant une juste reputation de bons et 
loyaux fabricants, ils obtiennent sans peine de leurs maroquins, de leurs euirs, de 
leurs solides etoffes, un prix toujours suffisamment renumerateur pour les faire vivre 
modestement, eux et leurs tamilles. Ils n’ont pas besoin pour cela d’installer chez eux 
ces vastes usines ou le travailleur, surmene, s’avilit plus vite encore que le produit 
qu’il confectionne, concurremment avec ces machines dont il lui faut bientot en-aler 
l’activite, aussi bien au point de vue moral que materiel. 
L'ouvrier d’Aidin, aussi simple dans son costume que dans ses habitudes, est coiff'e 
d'un I,-alpalt de forme droite, sorte de chapeau sans bords, a long puskvl trainant, 
partie sur ses epaules, partie sur la poitrine, les flots de sa fine ehevelure de soie bleue. 
La forme vulgaire de ce couvre-chef est en quelque sorte rendue plus acceptable
	        
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