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PLANCHE II.
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Figure 1: caikdji.
Lcs caikjdi sont los cochers de fiacre de Constantinople, ä ces differences pres que
la voie qu’ils suivent est maritime au lieu d’etre terrestre, et que le sapm traditionnel
du lourd vehicule que chacun connait est remplace par le cypres sculpte, dore, pemt
de gracieux bouquets de fleurs, d’une barque rapide, elegante et legere.
Comme les cochers de fiacre, les caikdji ont des places attitrees. Ils sont, d’ailleurs,
ainsi que tous les ouvriers de l’Empire Ottoman, reunis en esnaf (Corporation) regi par
des reglements librement discutes et contractes sous la garantieet la protection spe-
ciales du gouvernement.
Ils relevent directement de la prefecture de Constantinople, qui fixe les prix des
courses d’apres un tarif proportionnel, calcule en raison des distances parcourues d’une
echelle a une autre.
Le costume du caikdji consiste en une chemise de soie bouillie et tordue dite
burundmk ; en un large calecon de coton blanc; et enun yelek de couleur voyante, le
plus souvent agremcnte de riches broderies d’or. Ses bras et ses jambes sont nus. II porte
pour chaussure des yemcni rouges ou noirs. Sa coiffure est le fez.
Un costume de caikdji complet coute environ 100 francs.
Figure 2: sakka.
Le sakka ou porteur d’eau a pour fonction, souvent difficile du moins a Pera,
residence des etrangers, d’entretenir ä domicile, la fourniture de l’eau, qui manque
regulierement aux fontaines de la rive gauche de Bosphore pendant la plus grande