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calice, en relevant la partie anterieure, forment des plis droits dans tonte la longueur
de la chasnble, et lui donnent ainsi une tournure tres pittoresque, d’nn caractere emi
nemment hieratique.
L’etole, ä peu pres semblable a l’etole armenienne, tombe sur les pieds. Une Sou
tane particuliere, en etoffe de soie unie, est passee, ä l’eglise, par dessus celle de drap
ou meme de coton que le pretre grec porte a la ville.
PLANCHE IX.
Figure 1: Bourgeois de koniah.
Si la temperature moyenne de Koniah semble etre plutöt froide que chaude, ou
du moins, en raison des brouillards qui s’elevent des raarais, lors du dessechement
annuel du lac, si eile parait necessiter l’emploi de vetements epais, les chaleurs
estivales y sont assez fortes.
On en a la preuve par le costume d’ete du bourgeois de Koniah.
Ce costume, en etoffes legeres presque toutes de soie melangec de coton, forme un
ensemble de couleurs tres claires, oü le blanc pur domine. L’entari est raye de rose
vif. Le machiah, confection a l’usage exclusif des pays chauds, vetement principal des
populations de l’interieur de l’Asie et du nord de FAfrique, est en cachemire blanc, bro-
che d’or. C’est une espece de manteau qui differe essentiellement du burnous, en ce
qu’il n’a pas de capuchon, et qu’il est taille sur un patron plus simple encore. Sa fi
gure est celle d’un carre long, plie en deux dans le sens de sa largeur et cousu par le
haut, de maniere a laisser une ouverture pour passer la tete. Quelquefois, il est sans
couture. c’est le cas present.
Le bourgeois de Koniah porte sous son machiah un salta de coton blanc pique,
d’un genre de fabrication tres original et artistique, produit d’une industrie particu-
lierc aux provinces asiatiques de l’Empire Ottoman. II est coiffe d’un kulah egalement
de coton blanc, execute suivant les meines procedes. Un epais saryk de coton pelu-
cheux, semblable aux serviettes que Fon confectionne a Brousse pour linge de bain,