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Volltext: Les costumes populaires de la Turquie en 1873 : ouvrage publié sous le patronage de la Commission Impériale Ottomane pour l'Exposition Universelle de Vienne

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et propre a etancher la sueur, est roule en plis nombreux et irreguliers autour de ce 
kulah; on y voit trancher sur le fond blanc de l’etoffe des parallelogrammes en tissu 
de soie grise traverses par des bandes etroites de fils d’or. 
Des paboudj en maroquin rouge chaussent, pendant la saison d’ete, le bourgeois 
de Koniah. A sa ceinture de cachemire blanc, pend l’inevitable tchevre, ou mouchoir 
brode, proprement plie en quatre. 
Figure 2: femme grecque de bouedour. 
Souvenir vivant des epoques les plus reculees, le costume de la femme grecque de 
Bourdour rappelle exactement ces figures sculptees sur les bas-reliefs mediques trou- 
ves a Boghaz-Keui dans l’ancienne region de Pterie, en Cappadoce. 
L aspect general est le meme. La coiffure, mitre cylindrique grossierement indi- 
quee dans les bas-reliefs de Boghaz-Keui, prend ici des formes plus precises. Elle 
est composee d’un fest de tres haute forme, qui va en s’elargissant de bas en haut. 
Des mouchoirs yemeni l’entourent ä partir du front jusqu’aux trois quarts de la 
hauteur de cette sorte de ebne renverse. Des ornements de tous genres sont fixes sur 
ce fond commun qui leur sert de repoussoir: fleurs en oya; bijoux divers, btoiles et 
soleils d’argent cisele, nielle ou filigrane; ganses en passementerie de fils d’or; cou- 
ronnes de sequins, superposees par triples etages, et tombant jusques sur les yeux; 
enfin, de chaque cöte du visage, de lourdes pendeloques en pieces de monnaie rat- 
tachees par de fines chainettes metalliques, descendent en frissonnant le long des joues, 
du cou et des epaules. Des grelots d’argent, groupes par petites masses, pendent 
aux lobes des deux oreilles. Les cheveux deroulent en nappes ondoyantes leurs an- 
neaux crespeles, que rien ne retient. 
Un entari de soie epaisse et lustree, echancre sur la poitrine, dessine les con- 
tours des seins, sur lesquels se croise une transparente chemise de beurundjuk. La 
ceinture, en soie rouge a longues franges terminees par des pompons, serre faible 
ment la taille, ä peine indiquee. Par l’ouverture de Yentari, qui traine en andere ses 
plis larges et roides, on apcrqoit le chalwar de satin cramoisi et l’extremite recourbee 
des paboudj de maroquin jaune. Le tchepken a manches longue’s cache les mains, et 
sans modifier les grandes lignes de l’ensemble, d’une simplicite extreme, il couvre le 
dos avec une partie de la poitrine de ses riches enroulements de feuillages, de rosa- 
ces et de palmes, brodes en soutache et ganses d’or.
	        
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