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Volltext: Les costumes populaires de la Turquie en 1873 : ouvrage publié sous le patronage de la Commission Impériale Ottomane pour l'Exposition Universelle de Vienne

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ture de soie tunisienne d’oü pendent encore deux autres chaines a plusieurs rangs de 
piastres. La femme Kurde de la tribu des Afchar porte de grosses bagues d’argent 
ä presque tous les doigts de ses deux mains. 
Un etrange tablier de feutre noir taillade comme les pans d’une dalmatique, 
s’elargit sur tout le devant de la jupe de Yentari, en etoffe de soie a raies violettes et 
jaunes, et dont les manches, a partir de la saignee, eommencent ä s’ouvrir en prenant 
de plus en plus d’ampleur jusqu’ä l’extremite des doigts oü eiles se terminent car- 
rement. Sur la poitrine, le tablier se retrecit considerablement; ce n’est plus qu’une 
insignifiante bavette ; mais tout-ä-coup, il pousse une pointe sur chaque epaule en 
s arrondissant autour du cou, et passe sur le dos qu’il couvre en entier. On n’a pas 
cru devoir donner, dans la tribu Kurde, le nom de eunluk (tablier) a cette piece re- 
marquable d habillement; on Fappelle yelek (gilet) ; si c’en est vraiment un, on n’a 
certes pas epargne F etoffe. 
Pour chaussures, la femme Kurde des environs de Yuzgat porte des rnest et 
paboudj jaunes. 
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Figure 2: femme d’artisan chretien d’angora. 
Modeste comme son mari, dont nous avons examine le costume en expliquant 
notre Planche XI, la femme de Fartisan chretien d’Angora est mise avec une grande 
simplicite; mais cette simplicite n’a rien qui sente la parcimonie, et n’exclut pas, 
d’ailleurs, une certaine recherche. Malheureusement, pour manifester son goüt delicat, 
bien superieur ä celui du commun des martyrs, la plus belle moitie de Fartisan chre 
tien d’Angora a voulu approprier a son humble toilette des beautes exotiques capa- 
bles de la rendre l’objet de la convoitise generale. Elle a vaillamment arbore sur eile 
le drapeau de la mode ä lafranka. Peut-etre,—qui sait ?—affirme-t-elle ainsi son 
origine gauloise. 
Quoiqu’il en soit, eile porte le fistan ä corsage plat et montant, collant sur les 
seins et agrafe sur le dos, a Finstar des pensionnaires du Sacre-Coeur de Landernau 
ou du Couvent des Oiseaux de Brives la Gaillarde. Toutefois, cette virginale confec- 
tion, digne d’illustrer ajamais les ciseaux de la modistra qui Fa concue, n’a pas ete 
taillee dans une etoffe sortie des metiers renommes de la Lyonnaise, de la Narbon- 
naise ou du pays des Arvernes. On en a coupe la jupe en eventail, qui s’arrete regu- 
lierement a l’etroite et mesquine bande qui veut representer une ceinture, dans une de 
ees belles et bonnes etoffes galates, produits de la localite. On n’y voit pas courir 
sur un fond bleu Nemours ou vert Imperatrice les gigantesques fleurs et les fruits
	        
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