coiffure a un role tres efface. A peine apertynt-on, deci, delä, scs vigoureux tons rouges
maries aux teintes bleues de la soie crespelee du puskul, et faisant ressortir ä la fois
les Hots noirs de la ehevelure denouee, et l’eclat fauve du tepelik, devenu, d’accessoire
qu il est ordinairement, motif principal. Ce splendide morceau d’orfevrerie plutöt que
de bijouterie, consiste en une plaque epaisse de forme arrondie, en argent dore et re-
pousse par places en boules travaillees ä jour, autour desquelles courent des gravures
et des ciselures representant des feuillages et des fleurs. Des chainettes finement
ouvragees entourent les bords de la plaque, et se termincnt par de minces pieces de
monnaie d’or qui s’agitent en frissonnant sur le front et les sourcils.
Des piecettes semblables, etagees sur trois rangs separes par un treillis d’argent
dore, filigrane, forment le guerdanlik. Du centre de ce collier pend sur le gheuuzluk
de soie, sorte de bavette qui couvre et ferme entierement la poitrine, une medaille d’or
du double environ de la grandeur dune piece de cent francs. Elle est pereee par le
bas de plusieurs trous, au moyen desquels y sont accrochees quelques piecettes plus
petites que c eiles du reste du collier.
Par l’ouverture echancree de Yentari, boutonne au-dcssous des seins, on aperqoit
le bord du mintan de soie legere, de couleur claire et unie. Les manches, decoupees
en plusieurs pointes, s’arretent a la hauteur du poignet, a dix centimetres environ
au-dessous du bord extreme des manches de l’entari en soie epaisse et brillante, ä des-
sins blancs en losanges places par lignes, qui forment raies sur un fond pourpre. La
manche du fermene, veste courte en drap d’nn rouge fonce, tout uni, bordee d’une
tresse d or, s arrete a la saignee ; les manches des trois vetements sont ainsi disposees
en triple etage.
Une eeinture en filet de soie amaranthe, terminee par des houppes floconneuses,
entoure la taille au-dessus de la jupe ouverte de l’entari, entre les pans de laquelle
parait le pechtimal de soie unie qui se.rt de tablier, et au-dessous de celui-ci lc bas
du chalwar d’etoffe pareille a celle de l’entari. La chaüssure consiste en bottines d’e~
toffe, ornees de broderies et de noeuds.
Figure 3: laze.
Ainsi qu on 1 a vu plus haut, les Lazes sont, a ce que 1 on croit, les dcscendants
des Lazi; leur territoire, le Lazistan, faisait partie de l ancienne Laziquc, qui fut in-
corporee au royaume de Pont et au petit empire byzantin de Trebizonde.
Comme autrefois les Lazi, ils vivent des produits de la peche, du cabotage et des
diverses industries maritimes.