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les daiiichmend, (sages, savants) ; les mulazim (adjoints, prepares) ; les moliah (juges
superieurs); les muderris (professeurs) ; les hodja (precepteurs) et enfin le mufti, mot
qui signifie par excellence interprete des lois.
Ces differents grades sont indiques par des rubans en tissu d’or, qui se portent sur
le saryk blaue (turban) de Ya’alim (membres du corps des ulema). Les autres parties
de son costume sont les meines que pour tous les musulmans qui ont conserve les an-
ciennes modes, a l’exception du pardessus, qui prend le nom de binich au lieu d’etre
appelle djubbe.
PLANCHE IV.
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Figure 1 et 2: dame tueqtje de constantinople.
La figure 1 represente la dame turque de Constantinople chez eile et la figure 2
montre cette meine dame turque revetue de tout l’attirail qui lui sert, au dehors, ä ca-
eher aux profanes toutes ses perfections, tant naturelles qu’empruntees ä hart de la
couturiere et de la coiffeuse, ou a son propre talent de coloriste.
Car la dame turque de Constantinople n’est pas moins habile que la parisienne
ou que la viennoise ä se procurer :
• .
“ cet eclat emprunte
“ dont eile a soin de peindre et d’orner son visage,”
non pas seulement, comme la Jezabel de Kacine :
“ Pour reparer des ans l’irreparable outrage, ”
mais plutot, comme les jolies femmes de tous les pajs et de toutes les epoques, pour
tirer le plus grand parti possible des chefs-d’ceuvre que le Createur s’est plu ä Compo
ser quand il a forme leur charmantes petites personnes, en parachevant ces chefs-d’Oeu
vre et en leur donnant un sens tout particulier, susceptible de nombreuses variations.