PLANCHE WIE
Figure 1: dame musulmane de diarbekir.
Dans leur maison, les dames musulmanes de Diarbekir portent im costume sem-
blable, sauf la coiffure, a celui qu’on a dejä decrit plusieurs fois dans le cours de cet
ouvrage, et qui consiste principalement en un entari long et un large chaiwar. Le
hotoz dont elles se coiffent est une espece de toque basse, en etoffe epaisse et dure,
recouverte de soie bordee de dessins en perles disposees par flies croisees avec glands
de soie noire sur les cotes.
Pour sortir, elles s’enveloppent dans un tchartchaf compose de deux pieees de
soie unie de couleur foncee, bordees d’une raie blanche et dune frange. L’une de
ces deux pieees est posee sur les epaules conime un manteau; eile est croisee par
devant et tombe jusques sur les pointes des paboudj de maroquin jaune, enfoncees
dans la bride de cuir brode d or des naleun, sorte de sabots consistant en une se
ine] le de bois posee sur deux hauts pieds-droits tailles dans la meme piece, et des-
tinees a tenir les pieds eleves beaucoup au dessus du sol, pour leur eviter toute souil-
lure. C est surtout au bain que 1 on se sert des naleun, qui alors garantissent les pieds
nus de la baigneuse des brulures que pourrait leur faire les dalies fortement chauf-
fees, eai on sait que les bains turcs sont des etuves. Les naleun sont ordinairernent
ornes de dessins en incrustations d’ivoire, de nacre ou d’ar^ent
Au moyen de la seconde piece du tchartchaf, que la dame musulmane de Diar-
bekii attache sur le hotoz, eile se couvre toute la partie superieure du corps et le
xisage ä l’exception des yeux.
Fi gare 2:
DAME CHEETIENNE DE DIARBEKIR.
_ Original et pittoresque, le eostume de la dame ehretienne de Diarbekir, ou
moins ce qu’on en voit, est forme, premierement, d’un entari ferme etroitement
du
au-