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Volltext: Les costumes populaires de la Turquie en 1873 : ouvrage publié sous le patronage de la Commission Impériale Ottomane pour l'Exposition Universelle de Vienne

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On voit paraitre sous les manches ouvertes de Yentari celles d’un yelek noir brodo 
de soie bleue et borde d’un galon de meme couleur. 
La coiffure du Kurde de Djizre consiste en un bachlih de toile peinte, roule au- 
tour de la tete en forme de turban legerement incline sur le cöte. Pour chaussure, il 
a des bas de laine artistement ouvrages en tapisserie, et des tcharik en poil de 
chevre noir. 
Figure 3: kurde des environs de mardin. 
C est la 1 extreme limite meridionale des cantons Kurdes. Si l’origine purement 
asiatique des tribus issues des anciens Karduques, longtemps enclaves dans l’Empire 
des Perses, pouvait etre mise en doute, il sufiirait pour lever toute hesitation de voir 
le costume du Kurde des environs de Mardin, si caracteristique, si oriental. 
Kien de plus archaique que ce costume. On le croirait detache d’un bas-relief 
trouve dans les ruines dites de Nimroud. Le ketche kalpak de haute forme, a pointe 
arrondie, entoure d’un nombre incalculable deyemeni entasses Tun surl’autre depuis la 
base jusqu aux trois quarts de la hauteur de ce bonnet conique, semblable a ees monts 
escarpes dont on voit surgir a 1 horizon la cime neigeuse, est la tiare antique recons- 
tituee, rendue a la vie reelle. Les enroulements des yemeni sont ees cornes mystiques, 
emblemes de la puissance souveraine, que les yeux des antiquaires decouvrent au bas 
des coiffures royales, sur les sculptures des monuments dits de Nimroud. Ces cornes 
ne sont pas des cornes, le realisme de la nature les depoetise ; il en fait de vulgaires 
snryk, en francais turban, corruption du mot dulbend, souvent prononce tidbend, et 
qui signifie mousseline, matiere ordinaire des tissus qu’on roule en scivyk autour des 
fez et autres kulah. 
Les Kurdes des environs de Mardin portent deux chemises l’une sur l’autre; 
la premiere represente parfaitement cette tunique courte, cachant ä peine les genoux, 
que les Medes et les Perses portaient par dessus leurs etroits calccons descendant jus- 
qua la chaussure, et qui leur avait valu le surnom de braccati. Ces braies se re- 
trouvent encore aujourd’hui sur les jambes des Kurdes, comme on peut le voir. 
Leurs chaussures, qui sont de simples paboudj ou bien des tchizrne (bottes) de ma- 
roquin rouge, ä pointes relevees, sont egalement toutes semblables ä celles des figu- 
res sculptees sur les anciens monuments de la Mesopotamie. Les Q-recs, dejä bien 
bottes des l’antiquite la plus reculee, appert le temoignage du bon Homere, n’aimaient 
pas cette chaussure persique, qu’ils trouvaient miserable. Il en est encore de meme 
actuellement; les Grecs bien bottes et bon nombre d’autres Orientaux, malgre tous
	        
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