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Volltext: Les costumes populaires de la Turquie en 1873 : ouvrage publié sous le patronage de la Commission Impériale Ottomane pour l'Exposition Universelle de Vienne

Cette ornementation, qui tient a la fois de la dentelle, de la broderie et de Ia 
passementerie, sans ponvoir etre absolument rangee dans aucun de ces trois genres, au 
premier desquels eile semble devoir plutöt appartenir, ajoute beaucoup de charme aux 
postumes orientaux, et les rend encore plus riches. 
Lorsque les dames turques sortent, l’usage veut que toute cette richesse qu’elles 
etalent avec complaisance dans leur maison disparaisse completement,sousuneenveloppe 
qui les cache de la tete aux pieds, et ne laisse voir que leurs yeux. Ce complement 
exterieur de leur costume se compose du feradje, pardessus en drap, merinos, cachemire 
selon la saison. en forme de vaste robe ä manches tres amples, et qui retombe en arriere 
comme une dalmatique, et du yaclvmalc ou voile de mousseline blanche, que les progres 
de la civilisation moderne rendent de jour en jour plus transparent. 
On parle beaucoup, en Occident, du Systeme inique de reclusion qui retient syste- 
matiquement les dames turques chez eiles. Bien n’est moins exact que cette croyance. 
II suffit de passer quelques heures sur le pont qui relie la partie principale de la ville 
de Constantinople, communement appelee Stamboul ou mieux Islambol (ville de la 
foi), a son faubourgeuropeen, residence des ambassadeurs etrangers et de la population 
flottante, comprise sous les noms de Gal ata et Pera, pour se convaincre du contraire. 
En effet, on ne voit pas passer sur ce pont, soit pour aller d’une rive a l’autre, soit pour 
s’embarquer sur les bateaux qui desservent les deux cotes europeenne et asiatique du 
Bosphore, moins de 80 a 90 dames vetues du yachmak et du feradje, contre 10 ä 20 en 
robe et en chapeau, sur 100 femmes qui s’y presentent. De plus, on remarque que, 
tandis que les dames europeennes ou pretendues telles sont generalement accompagnees 
d’un mari, d’un frere, ou de quelque autre parent ou ami qui les prend sous sa garde 
en leur offrant le bras, les dames turques vont et viennent en pleine liberte, absolument 
seules. 
Figurg 3: ecolier tukc. 
Un autre prejuge Occidental consiste a croire que l’instruction est rare en Turquie, 
qu’on l’y neglige, et meme que peu d’Ottomans savent lire et ecrire. 
S’il s’agit, en effet, de la lecture et de l’ecriture en langue europeenne, cela n’est 
pas absolument faux, quoiqu’il soit rigoureusement vrai de dire que, dans les grandes 
villes telles que Constantinople, Andrinople, Smyrne, Brousse, Haleb, Damas, et beau 
coup d’autres du meme ordre ou moins considerables, il y a, sans comparaison possible, 
beaucoup plus d’Ottomans sachant lire et ecrire le franqais, l’anglais, l’italien, falle-
	        
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