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Volltext: Les costumes populaires de la Turquie en 1873 : ouvrage publié sous le patronage de la Commission Impériale Ottomane pour l'Exposition Universelle de Vienne

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Or, le costume tout entier, linge, habits, coiffure, chaussure, revient complet ä 85 
piastres, soit 17 francs. 
A Constantinople, le fez le plus grossier, garni de son puskul, vaut au plus bas 
prix 15 piastres; ceux de France sont beaucoup plus chers; les elegants seuls se les 
offrent. A Halep, une ceinture en chäle de soie et coton, capable de faire tout juste 
le tour de la taille, coüte pour le moins 20 piastres. Peut-etre son succedane anglais, 
coton pur, mince et charge d’appret luisant, serait livrable a moitie prix. Admettons 
donc pour les deux objets le chiffre le plus faible, soit 25 piastres ou 5 francs. Reste 
pour Yentari de coton raye, pourpre et jaune, la chemise et le calec;on, les bottes de 
cuir mou a tige haute, le saryk fait d’un mouchoir yemeni consciencieusement peint 
ä la main, la somme totale de 60 piastres (12 francs.) 
Assurement c’est peu. II est douteux que la grande fabrication puisse jamais 
faire une serieuse concurrence au travail en famille organise comme il Test en Tur- 
quie. Si Ton voulait ailleurs se contenter comme ici du necessaire, et renoncer ä pa- 
raitre plus que Ton n’est, on n’aurait • bientöt plus Heu de se plaindre de l’exploi— 
tation par les gros capitaux; car tout simplement, pour s’en affranchir, on se passe- 
rait de leurs produits. 
Figure 2: femme musulmane des environs de tarsous. 
Naturellement plus coquette que le musulman des environs d’Adana, la musul 
mane des environs de Tarsous a plus que lui soigne sa toilette, et par consequent eile a 
depense davantage. C’est de son age et de son sexe. Elle a d’ailleurs ete assez modeste, 
car son costume complet ne lui coüte qu’un peu plus du double, et eile a des boucles 
d’oreille en argent et de fins bas blancs. 
Elle aurait eu bien tort de s’en priver. Premierement ce n’est pas eile qui paye, 
la formule “son costume complet ne lui coüte que” est une pure figure de rhetorique; 
c’est a son mari qu’il “ne coute que.” 
Secondement, c’est evidemment dans le seul but de plaire a ce mari qu’elle a ris- 
que de lui deplaire en forgant tant soit peu les cordons de sa bourse. 
Si l’on voulait, on en dirait beaucoup plus long, la marge est grande; mais c’est 
inutile. On est toujours sür d’avoir raison en vertu de ces mots victorieusement em- 
pruntes a l’Evangile : Que celle —ou celui— qui estj sans peche lui jette la premiere 
pierre.
	        
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