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Volltext: Les costumes populaires de la Turquie en 1873 : ouvrage publié sous le patronage de la Commission Impériale Ottomane pour l'Exposition Universelle de Vienne

Quand un enfant turc se presente ponr la premiere fois ä l’ecole, une ceremonie 
touchante a lieu pour sa reception. Revctu de ses plus beaux habits, pare de tous les 
bijoux, detout l’or, de tous les joyaux que ses parents oules amis de sa famille pos- 
sedent ou bien ont pü se procurer en les empruntant pour cette solennite, il est hisse 
sur un cheval riehement caparaconne, et promene en grande pompe dans tous les 
quartiers voisins de l’ecole. Ses maitres, si c’est un gargon, ses maitresses, si c’est une 
fille, yont ä reculons devant lui pour regier la marche. On porte sur un coussin le 
Koran, la tablette a ecrire, le petit meuble de bois precieux incruste de nacre et 
d’ivoire, sur lequel il posera le livre saint. Tous ses camarades le suivent, ranges sur 
deux files, en chantant les strophes consacrees par le Prophete ä l’utilite de la Science, 
ä la fraternite, au travail, ä la tolerance; en formant des souhaits pour leur nouveau 
condisciple; en donnant des louanges a ses futurs precepteurs, ä ses parents, au sou 
verain. Les maitres ou maitresses, une longue baguette ä la main, battent la mesure 
du chant, et donnent le signal, ä la fin de chaque verset, pour que le choeur reponde 
Amin ! On ne saurait croire avec quel entrain, quel feu, quel ensemble, ce cri general 
est pousse. Kien n’est amüsant comme lamine joyeuse et troublee en meme temps 
des jeunes maitresses, quand l’exces de leur zele a fait plus que d’entrouvrir leur 
yachmak, et montre ä decouvert leur joli visage. La gravite imperturbable des maitres 
a longue barbe grise, dont les cris les plus sauvages, les mines les plus heteroclites, les 
bouches les plus demesurement elargies ne peuvent älterer la placidite immuable, a 
bien aussi son cöte rejouissant. 
Au retour ä la maison paternelle, une distribution de menue monnaie est faite aux 
pauvres. 
La ceremonie terminee, l’ecolier turc depose ses brillants insignes de nouvel invite 
ä la vie scolaire, pour n’en garder que le tchanta enjolive de soleils et de Croissants 
brodes en or, qui lui servira a porter son papier, ses crayons et ses heilem (roseaux 
tailles tenant lieu de plumes). Il remplace le fez de velours d’oü pendent des plaques 
d’or, en forme depoires (armoudie), deschapelets de sequinset des glands de perles, 
par le fez de feutre rouge tout uni. Un yeleh raye, un salta et un chalvar de drap 
ordinaire, une ceinture en cliale de coton et soie melange, d’Halep ou de Damas, des 
houndoura (souliers) rouges ou noirs, tel sera son costume de tous les jours.
	        
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