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Volltext: Les costumes populaires de la Turquie en 1873 : ouvrage publié sous le patronage de la Commission Impériale Ottomane pour l'Exposition Universelle de Vienne

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pour n’en pas gener les mouvements. II laisse en consequence passer les manches de 
Yentari court, espece de veste en drap fin, passemente de soie noire et bleue, agrafe 
sur la poitrine. Un kemer, ceinture de cuir rouge brode d’or, supporte une cartou- 
chiere, une poire ä poudre, une bourse a tabac, un long couteau yataghan dans sa 
gaine de maroquin vert, le tout raisonnablement agremente et enrichi d’or. 
A l’imitation des anciens Chevaliers, le montagnard chretien de Zgarta est arme 
du topouz, lourde masse d’armes herissee de pointes de fer; un cordon de soie rouge, 
termine par une houppe est passe dans la manche afin de pouvoir tenir cette masse 
attachee au poignet. Le montagnard de Zgarta, pour arme principale, a le fusil a 
silex. 
Pour vetir ses jambes, il dedaigne le chalwar et se contente du dort, simple 
cale(jon de toile blanche. Dans sa maison, il porte des bas de coton blanc et des 
yemeni; mais en grande tenue il chausse les bottes de maroquin rouge, car c’est 
un cavalier. 
Il est coiffe du fez rouge de forme droite et basse, ä long puskul bleu tombant 
sur le cou, et entoure d’un mouchoir de soie jaune et rouge, 
Ce costume, y compris le fusil et les bottes des grands jours, coüte 950 piastres 
(190 francs.) Un ecuyer n’est pas un prince, repetons-le. 
Figure 3: druse du liban. 
Pas plus que le Maronite, le Druse n’a desarme; mais tandis que le premier 
a volontiers recours aux progres de la Science militaire moderne, limites toutefois par 
le fusil a silex, le second se borne aux armes blanches, comme les Chevaliers francs 
dont il s’est pretendu et dont on l’a crü ou voulu croire le descendant, quoiqu’il ne soit 
et n’ait jamais ete chretien. 
On sait en effet que les Druses ou Durzi sont un reste des sectateurs du calife 
Fathimite Hakem Biamr’allah. Leur nom vient, dit-on, du verbe darass, qui signifie 
etudier, parce que lenr secte etudie des mysteres bases sur la renaissance dans l’hu- 
manite, la transmigration des memes arnes dans de nouveaux corps, et les incarna- 
tions successives d’un Dieu unique. Suivant cette doctrine, Dieu s’est montre pour la 
derniere fois sous une figure humaine dans la personne de Hakem Biamr’allah. Ils 
ont du reste une egale indifference ou plutöt un egal mepris pour toutes les reli- 
gions, et ne manifestent leur propre croyance par aucune pratique exterieure ressem-
	        
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