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Volltext: Les costumes populaires de la Turquie en 1873 : ouvrage publié sous le patronage de la Commission Impériale Ottomane pour l'Exposition Universelle de Vienne

sans aucun pli sur les pointes ä peine retroussees des yemeni rouges, cache les halhal 
d’argent, larges bracelets oü ses malleoles jouent a l’aise, et qne le mouvement de la 
marche trahit en faisant tinter les grelots, travailles a jour, dont il so nt garnis. 
Figure 3: femme dkuse du liban. 
Parmi les hommes de toutes les tribus orientales, les Druses du Mont Liban 
sont renommes pour la jalousie ombrageuse et feroce avec laquelle ils gardent leurs 
femmes, qu aucun regard ne doit profaner, sous peine de mort. On raconte encore 
aujourd hui dans la ville d’Akka, l’histoire d’un Druse qui vint jeter aux pieds du 
pacha gouverneur un sac en lui disant: II contient le tantour de ma sceur, que je 
soup^onnais d avoir une intrigue ; je l’ai tuee.— Mais, repliqua le pacha lorsqu’il eüt 
fait ouvrir le sac, il y a deux tantours, que signifie cela ? •—Ma mere avait connaissance 
du fait, et n en a rien dit; je l’ai tuee aussi et j’apporte ces deux tantours pour apai- 
ser ta justiee 
Le tantour est une corne d’orfevrerie que les femmes Druses se posent sur le haut 
du front (voir figure 2, Planche XXXIII.) Comme on le voit ici, cette corne sert 
a fixer autour de sa pointe un voile epais et noir, que la femme Druse du Mont Liban 
ne quitte jamais. Dans la maison, ce voile pend sur ses epaules et derriere eile de la 
meine maniere que celui des dames frarujaiscs du temps des croisades, tombait du haut 
de leur hennin, assez ressemblant d’ailleurs au tantour. Quand la femme Druse sort, 
eile ramene son voile par devant et en tient avec une de ses mains les deux bords rap- 
proches aussi pres 1 un de 1 autre que possible, ne laissant a decouvert que la place 
absolument necessaire pour qu’elle puisse voir a se conduire a l’aide d’un seul oeil. 
Tout le costume de la femme Druse du Mont Liban est noir, a l’exception des 
tcharik de maroquin rouge et des bas de coton blanc qui la chaussent. Son entari 
ferme du haut en bas ne laisse pas meme voir soncou; les manches en sont ajustees 
aux poignets; son djubhe au corsage et aux manches egalement ajustes et fermes, se 
boutonne depuis le menton jusqu’a la ceinture a l’aide de petits boutons de soie fa- 
qonnes en fleurs de camomilles; une lourde agrafe d’argent fixee sur le haut de la 
jupe au moyen de deux plaques du meine metal, artistement travaille au repousse, 
cisele et grave, maintient cette jupe collee aux reins et aux hanches, d’ou eile se re- 
pand a terre en longs plis trainants.
	        
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