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Figure 2: fellah des environs de Jerusalem.
Sans presenter precisement le spectacle de cette abondance merveilleuse attribuee,
non sans raison, a la terre de Chanaan, la Campagne de Jerusalem n’est pas non
plus cette terre frappee ätoutjamais de sterilite en punition de ses crimes, que les
yeux de certains poetes chretiens ont decouverte.
Assurement, on aurait tort de vouloir faire passer Jerusalem pour le grenier des
nations; mais eile a, notamment, des jardins d’oliviers autres que celui de Gethsemani,
temoin le grand commerce que ses habitants font cl’une foule d’objets fabriques du
bois de ces arbres. Son territoire, moins riebe que la vallee du Jourdain, que celui
de Belka et de la Syrie en general, produit une grande quantite d’arbres ä fruits et
de legumes.
Semblable au terrain qu’il cultive, le fellah des environs de Jerusalem ne se mon-
tre pas sous des dehors exuberants de prosperite. Son costume n’est pas somptueux.
Pourtant, il n’est pas non plus miserable. Simple et commode, il se compose d’une
chemise de coton blanc, epaisse et moelleuse, descendant jusqu’aux pieds chausses de
papoudj de maroquin rouge, fermee sur la poitrine au moyen de longs cordons tres-
ses par le fabricant avec les effiles de l’etoffe meme,dont ils ne sont qu’un prolongement;
des houppes Manches les terminent. Une ceinture de cuir noir piquee sur ses bords
de dessins en coton blanc fixe la chemise du fellah sur ses hanches.
Par dessus cette chemise, il porte un machiah de tapisserie fine ä larges bandes
noires et Manches alternees. Sa coiffure est le fez de forme arrondie a pushul flo-
conneux, entoure du saryh de mousseline blanche pose sur le bas du front pour mieux
garantir ses yeux des rayons ardents du soleil.
Figure 3: femme fellah des environs de Jerusalem.
Le costume de la femme du fellah est moins modeste. Le hotoz dont eile se
coiffe, sorte de cylindre bas de forme, confectionne en carton recouvert d’etofie de soie
rouge rayee de jaune, muni sur chaque tempe d’une corne artistement faejonnee et
dirigee la pointe en bas, ne la satisfait pas si eile ne fait qu’y etaler avec ostenta-