nastie des Karamanli, qui ont regid sur la province de Taraboulous Gharb, consti-
tuee en gouvernement hereditaire par Ahmed le Grand, depuis 1713 de lere chre-
tienne jnsqu’en 1835, epoquc ou la Sublime Porte mit fin ä cette Usurpation.
Taraboulous Gliarb et son territoire avaient ete conquis par les Arabes en 670
de l’ere chretienne, 50 de lere Islamique, sous le regne du Calife Moavias. Ce pays
appartint ensuite aus Chevaliers de Saint Jean de Jerusalem, sous le regne de
Fempereur d’Allemagne Charles Quint; mais il leur fut repris par Sinan Paclia en
1555 de l’ere chretienne, 959 de l’ere Islamique.
Tripoli de Barbarie fait un grand commerce d’exportation, consistant principa-
lement en poudre d’or, plumes d’autruche, peaux, ivoire brut, dattes et autres fruits,
alizaris, casse, sene, huiles, vins, sesame, sorgho, ceintures de soie rayee et quadrillee
de rouge et de jaune; ces produits sont confondus dans l’appellation generale de
tunisiens.
Les habitants sont un me lange d’autochtones, descendants des anciens Liby-
Pheniciens, d’Arabes, d’Ottomans et de Juifs.
Benghazy, situee sur la cöte de Barka, fameuse dans l’antiquite par ses triples
recoltes, qu’ont vantees Herodote et Strabon, est encore aujourd’hui renommee pour
la fertilite de son territoire, assez mal cultive cependant. Son port est dune etendue
mediocre; mais la mer y est tres poissonneuse. Cette ville occupe remplacement de
Fancienne Berenice. On y trouve souvent, sous le sable ou sont ensevelies les ruines
de la eite antique, des inscriptions, des vases, des statues et des medailles. Le com
merce de Benghazy consiste surtout en exportation de laines.
Derna est l’ancienne Darnis, situee sur la meme cöte, plus ä Test, ä 48 kilome-
tres environ d’un petit hameau que Fon croit-etre l’ancienne Olbie, et ou Fon trouve
un grand nombre de statues et autres objets antiques, ainsi d’ailleurs que tout le
long des cötes, oü les ruines abondent. Le petit port ou plutöt la rade de Derna,
entouree de recifs, sert au commerce de cette petite ville, formee d’un groupe de
cinq villages separes par de petites distances. L’un d’eux, Beled-el-Sour, est la re-
sidence des autorites et des gens riches du canton. C’est-la que sont les bazars et
que s’arretent les caravanes. On y voit aussi deux chateaux.
Audjelah, dans l’oasis du meme nom, repond a FAugila d’Herodote. Ses rnaisons
sont baties en blocs de schiste noirätre tires des montagnes voisines. Elle est en-
touree de forets de palmiers et de prairies, separees des montagnes qui bornent le
Fezzan par un desert montueux qu’on croit etre le Mons Ater de Pline.
Mourzouk, autrefois capitale du Fezzan, contree consideree comme Fanden pays
des Garamantes, est le rendez vous des caravanes du Caire, de Tripoli, de Tunis et
de Tombouctou. C’est un des plus grands marches de l’Afrique Septentrionale. Les
denrees les plus communes y sont la poudre d’or, les plumes d’autruche, Fivoire et les
toiles peintes. Un gouverneur y reside; son chateau s’eleve au centre d’une grende