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Volltext: Les costumes populaires de la Turquie en 1873 : ouvrage publié sous le patronage de la Commission Impériale Ottomane pour l'Exposition Universelle de Vienne

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tionnellement combine en vue du climat tres chaud du vilayet de Yemen. C’est une 
chemise de calicot blaue tres ample, ä manches larges et evasees; une ceinture de 
soie legere a larges bandes jaunes et blancbes, rayees de bleu et de rouge, a longs 
effiles de ces quatre couleurs, termines en houppes, serre la chemise sur les hanches ; 
on nomme cette ceinture kefie. 
La coiffure de 1 ’ä’alim, de Hudeida consiste en une immense piece de dulbend 
roulee en plis nombreux, autour de sa tete, de maniere ä mettre a l’ombre tout le 
haut de son visage. Ses pieds nus reposent sur d’epaisses semelles depassant de 
beaucoup en longueur les doigts; eiles sont fixees au moyen de courroies formant 
brides passees sur le cou-de-pied et entre le pouce et les autres doigts, on les ap- 
pelle muda'i. 
Figure 2: bourgeois de hudeida. 
Ce costume leger, assez eclatant, a quelque chose d’ambigu. II semblerait con- 
venir parfaitement a un honnete garde netional, occupe journellement ä son Comp 
toir, oü le reclament des expeditions incessantes de cafe ä diriger sur tous les points 
du globe ; mais Charge de temps en temps, quand son tour se presente, d’aider la 
veritable armee ä maintenir l’ordre dans sa ville. Sa ville est le mot, car il est bour 
geois et notable ; on le voit a son air digne et penetre de l’importance de ses hautes 
fonctions militaires, non moins que de son merite civil, peut-etre plus reel. 
Yoici comment le bourgeois de Hudeida procede, pour revetir ce costume semi- 
o’uerricr : il saisit d’abord avec chacune de ses mains l’une des extremites de la 
piece de coton bleu nommee foutah, c’est-ä-dire tablier, destinee ä couvrir le bas de 
son corps; par un geste bien connu de tous les baigneurs orientaux, il s’en enve- 
loppe, la roule autour de ses hanches et l’y fixe en passant simplement un des coins 
de l’etoffe entre ses reins et la piece eile meme. Pour plus de sürete encore, s’il est 
en costume bourgeois, il attache par dessus le foutah une ceinture dite kefie, en soie 
rayee; s’il est en tenue de garde national, il remplace le kefie par le süahlik, cour- 
roie de maroquin rouge dont il se sangle fierement le ventre, et qui soutient a ses 
flancs une petite giberne egalement en maroquin rouge, avec une poire ä poudre en 
argent reposant dans son etui de chagrin rouge brode d’or. 
Ensuite, il decore son torse nu du djourda, Chemisette ou plutöt veste de soie 
rouge legere, au corsage brode de quatre larges croix d’or alezees, cantonnees de 
croisettes recroisettees, et placees elles-memes en canton de chaque eöte de la poi- 
trine, ainsi convertie en ecusson heraldique. 
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