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Volltext: Les costumes populaires de la Turquie en 1873 : ouvrage publié sous le patronage de la Commission Impériale Ottomane pour l'Exposition Universelle de Vienne

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Involontairement que, selon la tradition, le patriafche Abraham a vecu longtemps ä la 
Mecque, oü, avec son fils Ismael, il a bäti la Kaaba. 
N’etait-ce pas ainsi, en effet, que les jeunes prmcesses, filles du grand ancetre des 
Arabes et des Hebreux, soeurs d’Ismael et d’Isaac, passaient, couvertes de triples voiles 
et toutes constellees de bijoux et de broderies resplendissantes, au milieu des peuples 
eblouis? 
Trois longs voiles superposes enveloppent de Ieurs plis transparents la ehemise 
de soie violette, a larges manches trainantes, et le chalwar de taffetas rouge ä raies 
noires enrichi, au dessus des malleoles, d’une epaisse broderie d’or. Le premier de ces 
voiles, appelles mahrama, est de gaze rouge; toute sa partie superieure, que Ton pose 
sur les cheveux et autour du front, est garnie d’une broderie d’or sur laquelle sont cou- 
sus des sequins. Le second voile, un peu plus court, de gaze blanche, est borde de 
bandes de broderie d’or et de soies de couleurs vives. Le troisieme, enfin, de mousseline 
blanche, borde d’une etroite gamiture de dentelle d’or, couvre les deux autres et traine 
par derriere comme un manteau royal, melant ses plis ä ceux du premier voile et des 
manches de la ehemise de soie. 
D’ordinaire les pieds sont nus, sans autres omements que les halhal, bracelets 
d’argent garnis de grelots, qui resonnent a chaque pas ; mais quelquefois, la darne 
musulmane de Mekke chausse des bas de fin coton blanc et des paboudj de velours 
rouge brodes d’or et de perles, et garnis de houppes en fils de soie et d’or. 
Les bras nus de la dame musulmane de Mekke sont charges de bracelets formes 
de boucles de filigrane d’or et d’argent, melees de grelots. Autour de son cou s’etend 
sur le haut de sa poitrine une sorte de pelerine carree en tissu d’or sur lequel sont 
cousus des sequins; eile est garnie d’une crepine d’or. La dame musulmane de 
Mekke porte des boucles de bijouterie au nez et aux oreilles. Celles du nez sont 
courtes et ordinairement au nombre de trois. Celles des oreilles sont de longues pen- 
deloques de filigrane d’or, au bout desquelles pendent jusqu’au dessus de la ceinture, 
des chainettes composees de plusieurs rangs de sequins enfiles. 
Figure 3: jeune fille moresque de tripoli de barbarie. 
Yoici encore un costume riche, original et pittoresque, un peu bizarre peut-etre ; 
mais assez coquet; c’est celui de la jeune fille moresque de Tripoli de Barbarie 
(taraboulous gharb.) On n’y voit rien que soie, velours, argent et or. La ehemise, 
un peu courte, ne descend pas beaucoup au dessous du jarret; ses manches, extreme-
	        
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