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Volltext: Les costumes populaires de la Turquie en 1873 : ouvrage publié sous le patronage de la Commission Impériale Ottomane pour l'Exposition Universelle de Vienne

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d’autre, ou qui s’y rencontrent encore. Les Manastir, par exemple, sont ainsi nommes 
de monasteres voisins de ces villes ou villages. Les Yen i Chehr, les Yenikeui, ont ete 
ou sont encore des villes neuves, des villages nouvellement batis. Ainsi des autres. 
Le paysan grec de Manastir est delure. Sa mise, sans etre le moins du monde 
riebe ni coquette, ne manque pas d’une certaine tournure libre et hardie, d’un petit 
air de cranerie qui sent fortement lhomme predestinea s’etablir quelque jour dans la 
1 oli. II y deviendra immanquablement baJckal (epicier) et ses hautes connaissances 
en poids, mesures et calculs l’enrichiront. 
Son kalpak en fin astracan noir, incline sur 1 oreille, donne ä sa physionomie bien 
des avantages. II porte dejä la chemise d la franka ; mais il apprendra, dans la grande 
' a plus nouer ainsi par dessus, d une facon peu elegante, les cordons de son 
yalek. Son aba mitan, en feulre des fabriques locales, comme d’ailleurs le nom l’indique, 
est coupe sur le patron des vestes de garcons de magasin ; c’est encore un presage. Son 
potour, egalement en aba, a des poches ornees de passementeries blanches, et toutes 
les coutures en sont relevees de blanc. II est en forme de culotte un peu bouffante, 
attachee au dessous des genoux par unejolie paire de jarretieres rouges et blanches, 
ornees de glands, a des tozlouk ('guetres)—toujours en aba—qui ne couvrent pas le 
pied ; mais enveloppent seulement la jambe comme un fourreau. Sur ses paboudj de 
maroquin rouge pendent ses calecons, oeuvre de sa promise, dont pourtant il se montre 
peut-etre un peu trop fier. 
Le prix de ce costume complet ne depasse pas—le croira-t-on ?—164 piastres — 
un peu moins de 33 francs. 
Figure 2 : paysanne geecque de manastie. 
Pourun prix a peu prespareil, 171 piastres—34 fr. 20 c.— la paysanne grecque 
de Manastir est vetue de la tete aux pieds, chaudement, et meine d’une faqon assez 
coquette et tres pittoresque. 
Ce costume se compose d’une coiffure formee de deux pieces d’etoffe peinte, a 
grandes fleurs (tchember yemeni), dont l’une est nouee en fichu sur la tete et la seconde 
posee en voile retombant sur le dos et les epaules ; d’une chemise de grosse toile ä 
coutures bariolees, avec bordure brodee en tapisserie sur la poitrine, au bas des man 
ches, et autour de la jupe ; d’un aba, veste collante sans manches, ouverte sur la
	        
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