— 41 —
Figure 2 : Bulgare de koyountepL.
Koyountepe signifie la colline aux montons; c’est assez dire que les Bulgares,
habitants de ce village voisin de Philippopoli, sont bergers pour la plupart.
On a quelque droit de s’etonner, de prime abord, en ne leur voyant d’autres pieces
d’habillement, empruntees ä leurs troupeaux, que le kalpak de forme bizarre qui couvre
leur töte, et les dolak blancs, especes de tuyaux en peau d’agneau garniede safourrure,
qui preserve leurs jambes du froid. Toutefois la grande proximite desfabriques detoffes
de laine de Felibe, d’une part, le bon marche de ces etoffes, et d’autre part, le benefice
considerable qu’iis tirent de leur commerce de moutons, en les vendant sur pied aux
bouchers qui yiennent chez eux les acheter, expliquent bientot cette apparente
anomalie.
II sera facile de se faire une idee de l’importante economie qu’ils realisent en s’ha-
billant de preference avec des aha manufactures dans la provmce, si 1 on consideie que
tont leur costume : potoiir, yelek, mintan, aba, ceinture, y compris meme la clicmise
et les objets que nous avons nommesen premier lieu, ainsi que leurs tcharik, chaussure
favorite des habitants des contrees agrestes, coüte ensemble 210 piastres (42 francs.)
Figure 3: Bulgare de ahi tchelebl
Celui-ci est un habitant d’un village de plainc. Son costume est entierement tadle
et coiisu, par les femmes de sa rnaison, dans les drapset les feutres de Felibe, metropole
de ce canton.
Sa tournure est originale, ä commencer par la coiffure, fez informe, sans puskul
(liouppe de soie bleue), entoure d’un saryk de laine noire ä raies blanches, aux bouts
flottants. Le yelek n’a rien de particulier; mais Yaba court (veste) qui le recouvre a des
manches tellement longues et larges qu’eiles tombent presque jusqu’aux genoux. Avec
de pareilles manches, on n’a jamaisbesoin de gants.
La meme ampleur caracterise le chalwar monumental, qui ne peut parvenir a