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Volltext: Les costumes populaires de la Turquie en 1873 : ouvrage publié sous le patronage de la Commission Impériale Ottomane pour l'Exposition Universelle de Vienne

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Eeroum n’en produit pas moins; mais ses prix sont plus eleves; une paire de gants de 
laine coüte, sur cette place, 14 piastres (2 francs 80 Centimes). 
Les tcharik, cliaussure ordinaire du paysan ottoman, valent en moyenne, dans 
tont l’Empire, environ 13 piastres (2 francs 60 Centimes). Chacun les fabrique pour soi, 
sauf quelques rares exceptions. 
En outre de ces pieces importantes, quoique accessoires, de son costume, le paysan 
des environs de Prisren porte un long dolama en aha gris, borde de broderies noires en 
ganse, par dessus un tchachkir ou pantalon ä larges guetres de meine etoffe,un peu plus 
orne, dans le meme genre. II est coiffe d’un fez rouge auquel le capuchon de son 
tchordjna, le plus souvent rabattu, imprime des formes fantastiques, qui feraient le 
desespoir des elegants de Constantinople ; mais il n’y regarde pas de si pres; pourvu 
qifil soit garanti des rliumes de cerveau, cela lui suffit. 
Tout confortable qu’il est, le costume du paysan de Prisren ne coüte pas eher; 
tout compris, il vaut 485 piastres, soit 97 francs, et il est pour ainsi dire inusable. 
L’aieul le legue a ses petits enfants. 
Figure 3; paysanne cheetienne de matefse. 
Matefse est un village situe dans les environs de Nich, l’antique Naissus, patrie de 
Constantin-le-Grand, et dont on attribue la fondation a Philippe, roi de Macedoine 
pere d’Alexandre. La route de Constantinople a Vienne passe non loin de cette ville, 
chef-lieu d’un sandjak important. 
La simplicite originale du costume des paysannes de Matefse dit assez qu’elles 
sont d’origine bulgare. Elles descendent en droite ligne de ces anciens dominateurs de 
l’Albanie, de la Macedoine et de la Serbie, dont l’empereur Basile aneantit l’empire. 
Une coiffure ornee de pieces de monnaie et de plaques de metal, avec couvre nuque 
qui peut etre ramene par devant au besoin ; une chemise de laine blanche couverte 
sur la poitrine et par le bas de bandes de broderies en point de marque ; un court ta- 
blier en tapis ; des paboudj a houppes en rosettes; des boucles d’oreille ; tel est l’en- 
semble d’une toilette aussi peu pretentieuse que commode et a bon marche. 
Un detail remarquablc chez les femmes bulgares, c’est que contrairement ä l’usage 
generalement etabli dans toutes les provinces Ottomanes, et suivi par les hommes
	        
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