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Nous avons dit deja que la plupart des auteurs de
tableaux et de statues pour eglises avaient prefere exposer
au groupe des beaux-arts. II en etait de meme des archi-
tectes qui avaient envoye ä l’Exposition de Vienne des plans
pour de nouveaux temples et de savants projets de restau-
ration. Nous n’avions meme point a examiner l’interessante
eglise en bois, prototype des constructions religieuses de la
Hongrie; ni la chapelle gothique en fer, si ce n’est pour les
objets reunis dans cet oratoire presque portatif. Parmi
les autres bätisses edifiees dans le Parc, le jury du
XXIII® groupe n’avait ä visiter que la construction plus que
modeste reservee aux vitraux, la chapelle du pavillon impe
rial du Tsar, la mosquee egyptienne.
La plus haute des recompenses a ete decernee aM.l’archi-
tecte Schmorranz, auteur de ce temple erige aupres dun
tombeau antique, l’une des tombes de Bem-Hassan, et d’un
ensemble reunissant les diverses constructions egyptiennes
des salons du pacha au petit'cafe dans lequel, comme a
Boulacq, on ecoute les conteurs arabes en coudoyant parfois
les haschichins bravant les edits portes contre la pate
enivrante que les « marchands de bonheur » retirent du
chanvre indien.
La mosquee, flanquee d’un elegant minaret ä pendentifs
mauresques, couronnee dune elegante coupole ouvragee
de meandres decoratit's en relief, rdsumait parfaitement les
donnees architectoniques et l’ornementation pittoresque
que nous avons etudiees dans les celebres djami du Caire :