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tionale et qu’elle peut avoir un usage qui nel’estpas moins.
Mais le cultivateur meme, dans sa Sphäre individuelle,
peut puiser dans les documents de la statistique internatio
nale des indications utiles pouvant, sinon faeiliter ses
operations et lui inciter des combinaisons meilleures, du
moins lui inspirer plus de securite.
L’agriculture, qui üeurit de notre temps comme eile ne
l’a jamais fait, gräce aux conquetes de la Science, elöve
dans quelques pays d’ameres clameurs. Elle gemit sur la
difficulte de remplir ses obligations, parce qu’elle a souscrit
des prix de vente et de loyer tres-öleves; eile reclame un
plus facile acces au credit, ä l’entree en possession des
instruments detravail, machines, engrais, etc. ; eile sollicite
la reduction des charges qui la grevent et qu’elle juge
souvent exorbitantes, comparees ä celles d’autres classes
d’imposds; eile se plaint du manque et de la cherte des bras;
bientöt peut-etre eile dira que le placemeut des produits est
difficile, non egal pour tous, parce qu’elle ne peut toujours
se soustraire aux mains d’une speculation incessamment
active.
On ne peut contester que ces griefs sont plus ou moins
fondes, mais il n’est pas douteux non plus qu’on peut les
faire' cesser ou, du moins, les calmer par une connaissance
meilleure et plus generale des causes qui les provoquent.
En etfet, l’augmentation exageree de la valeur fonciere et
locative des terres provient, dans la majeure partie des cas,
d’une evaluation erronee des öldments de la production,