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peu de bois, parait etre, de toutes les nations, celle qui fait
les plus grands efforts pour la bonne administration et la
Conservation de ses forets ; le domaine forestier de ses colo-
nies est, dit-on, admirablement dirige; l’Italie et l’Espagne,
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qui montrent les ddsastreuses consequences de l’incuri'e en
matiere forestiere, luttent aujourd’hui contre les suites du
deboisement. L’Allemagne n’a cesse d’accorder aux interdts
forestiers une sollicitude particulidre, et la faijon brillante
et si complete dont la sylviculture dtait representee, tant
par l’Etat que par les particuliers, ä l’Exposition univer
selle de Vienne, temoigne de la protection dont ce grand
Service public y est l’objet.
C’est M. Bernhardt, inspecteur des forets ä Neustadt-
Eberswald, qui a ouvert la discussion sur cette question au
congres de Vienne. Dans un discours vivement applaudi,
ce praticien s’est efforce de demontrer la necessite d’une
entente internationale pour reagir contre la disparition
des forets. D’apre§ lui, le maintien et le traitement rationnel
des forets situdes dans les regions oü naissent les sources et
sur les rives des grands cours d’eau doivent specialement
attirer l’attention des pouvoirs publics, parce que leur
exploitation desordonnee et arbitraire determine des varia-
tions subites dans le niveau des fleuves, l’ensablement des
lits, la degradation des rives et des inondations sur les pro-
prietes riveraines; l’agriculture, le commerce, l’industrie,
voire meme, ä un haut degre, l’hygiene publique sont inte-
resses a ce qu’il soit mis un terme ä ce re'gime. Quant aux