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foräts qui occupent les sommets ou les pentes des montagnes,
qui recouvrent les sables mouvants ou qui existent sur le lit-
toral et dans des situations tres-ddcouvertes, M. Bernhardt
soutient que toutes les nations civilisees doivent desirer qu’on
leur applique un traitement uniforme, parce que les inte-
rdts culturaux de contrdes entieres en dependent. II ajoute
que partout se montrent, en Europe, les elFets genbraux ou
locaux, desastreux pour la culture, d’une exploitation inin
telligente oü egoi'ste des forets; il eite particulierement,
comme ayant soutFert de cette liberte abusive, plusieurs cou-
trees meridionales tristement desheritees aujourd’hui. L’ora-
teur pense aussi que l’interbt prive, dans les questions que
souleve le regime des forets; doit ceder devant les necessites
generales; enfin, d’apres iui, la question reste ouverte
partout. 11 avoue toutefois qu’on ne connait pas encore
sufhsamment les maux que le defrichement illimite des bois
a occasionnes a la culture; qu’un Systeme combine d etudes
peut seul en instruire, et que, consequemment, des mesures
legislatives ne sauraient etre, pour le moment, basees sur
des faits precis. M. Bernhardt einet, en terminant, quelques
voeux compris dans ceux formules par le congres.
M. Judeich, professeur ä l’Academie forestiere de Tha-
rand, specialiste d’uue gründe renommee, pense que des
dispositions legales edictees pour la protection des forets
ne fourniront point le resulfat desire. 11 est d’avis que l’Etat
doit etre seul proprietaire des forets protectrices et que
seul il doit les exploiter. D’apres cet orateur, le congres doit
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