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lerai ici une impression que j’ai EprouvEe a Vienne en
voyant lä les produits de notre industrie chimique.
Lexistence des nombreux Etablissements consacres ä
cette Industrie et surtout la connaissance des produits qu’ils
fabnquent ne-sont pas, a mon avis, assez generalement
inculquEs; je crois qu’il serait tres-utile de publier une
statistique destinee ä combler cette lacune.
Pour jüstifier cette appreciation, je dirai que j’ai pu con-
stater, en procedant aux examens des droguistes qui se
sont presentes devant la Commission medicale du Brabant,
que la plupart de ces commercants ignorent qu’ils peuvent
se procurer dans le pays un assez grand nombre de ces pro
duits, et qu’ils sont ainsi dans le cas de favoriser l’industrie
etrangere au detriment de la nötre.
• Cette remarque, ä propos des droguistes, s’applique aussi
aux pkarmaciens, car il en est certainement parmi ceux-ci
qui pourraient s approvisionner en grand dans les Etablis
sements industriels du pays.
Ce n’est peut-etre pas un hors-d’oeuvre de dire ici, en
passant, que si les produits de nos grandes industries sont
peu connus dune certaine cate'gorie de commercants, c’est
que leur fabrication est dirigee surtout en vue de satisfaire
aux besoins d’autres industries, telles que verreries, tein-
tureries, etc., et qu’on s’occupe peu ou point des autres
usages que 1 on peut faire de ces produits.
Cette ignorance a pour resultat, nous ne saurions trop
le repeter, non-seulement de favoriser l’industrie Etrangere