BELGIQUE.
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donndes et de faire quelques sacrifices pour indemniser ceux
des exposants qui, n’ayant aucun profit direct ä tirer de ces
exliibitions, ne s’y associent que par patriotisme et par
devouement aux progres de ttmmanite. Ce qui se fait, dans
de larges proportions, pour les beaux-arts devrait se faire
egalement pour les lettres et les Sciences, dont la culture
n’est pas d’ordinaire une industrie lucrative.
Mais c’est surtout de nos acaddmies et des autres dcoles
de dessin que l’absence m’a paru regrettable. Nous avions
un brillant contingent ä montrer en regard de ce que
l’Allemagne, l’Autriche, la France, l’Italie et la Suisse ont
expose. Pendant une dizaine d’annöes, le gouvernement
beige s’est tres-activement occupö de l’enseignement des
arts graphiques et plastiques; plusieurs ecoles ont ete
fondees sous cette intluence. II est vrai que, depuis quatre
ans, cette branche interessante du developpement intellectuel
du pays parait etre quelque peu negligee par l’administration
superieure; je dis parait, parce que j.e crois savoir qu’un
travail important se poursuit; mais il n’a encore produit
aucun resultat livre a la publicite. L’Exposition universelle
de Vienne dtait peut-etre une occasion de sortir de ce
silence qui inquiete la classe assez nombreuse de nos
artistes se consacrant a l’enseignement: on n’y avait cepen-
dant envoye que quelques documents relatifs a cette branche
de Service; ils etaient perdus- au milieu de ceux que le
Ministere de l’intörieur avait placds dans une vitrine fort peu
accessible, et n’etaient point sufflsamment detailles au cata-