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BELGIQUE.
On remarquera que cet arretö ülargit considürablement
le cercle des attributions prüvues par le programme de 1867.
Les honorables directeurs de South-Kensington Museum,
en le redigeant, ne s’etaient prüoccupes que d’un seul Eite
ret, celui des beaux-arts, ils avaient totalement neglige
celui des lettres et des Sciences. II n’j a rien lä qui doive
surprendre, dans un pays oü, comme en Angleterre, les
lettres et les Sciences sont loin d’etre en soutfrance, mais
oü, des l’annüe 1852, on avait reconnu que l’ütude des arts
plastiques et grapbiques se tröuvait dans un btat d’infürio-
ritö, relativement a quelques autres contrües de l’Europe. Eh
bien, nous ne devons avoir aucun scrupule de l’avouer : en
Belgique, c’est la propagation des oeuvres litteraires et
scientiques qui se trouve en souffrance; le gouvernement
beige devait donc se preoccuper de cet interet tout autant
que de celui des beaux-arts; c’est ce qu’il a fait en crüant
une section litteraire et une section scientitique dans la
commission des echanges internationaux, et il ne doit
negliger aucun etfbrt pour que les commissions du meme
genre, qui existent dbja ou qui pourraient ütre cröees dans
d’autres pays, soient constituües dans le meme esprit. II
paralt oiseux de faire ressortir ici les avantages que les
applications de hart ä l’industrie peuvent retirer de la
reproduction et de lechange des objets d’art disseminüs par
tout le monde; personne n’en conteste l’utilite; mais il nous
paralt nücessaire d’expliquer comment pourront fonctionner
les sections des lettres et des Sciences, et de montrer de