BELGIQUE.
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. quel secours elles pourraient etre pour les progres de la
civilisation.
Le but que se propose la section des lettres et le röle que
lui impose 1 arretb du 17 mai, c’est de faire arriver chez nous
et de mettre a la portee des travailleurs les publications des
socibtbs savantes du monde entier, en offrant en behänge a
celles-ci ce que produisent les institutipns similaires de la
Belgique.
Le principe de l’association, qui a produit de si admi-
rables rbsultats dans l’ordre bconomique, est appelb ä jouer,
dans le domaine intellectuel, un röle non moins important.
Le travail en commun est tres-lbgitimement la tendance de
notre bpoque; les acadbmies, les instituts, les socibtbs sa
vantes, les comitbs de rbdaction, ces groupes divers, de
quelque nom qu’on les nomme, alimentent incessamment
des sources intarissables d’informations; les recueils que ces
associations publient sont les moniteurs oü s’inscivent jour-
nellement les conquetes de l’esprit humain. Celui qui, vou-
lant traiter une question scientiflque, se trouverait hors
d’btat de consulter ces registres, indicateurs perpötuels du
point oü la Science est parvenue, celui-la s’imposerait, le
* plus souvent, un labeur inutile, refaisant une besogne dbjä
accomplie, perdant un temps pröcieux, sans profit pour per
sonne. II n’y a plus aujourd’hui de centres privilbgibs pour
la production des 7 oeuvres de lmtelligence; les dbcouvertes
les plus utiles. et les plus inattendues se peuvent produire
dans une localitb de peu d’importance tout aussi bien que